Le rapport annuel du Département d’État américain sur les droits humains suscite une nouvelle fois la colère des autorités érythréennes qui dénoncent des accusations « fallacieuses » et un manque d’objectivité.
Le ministère érythréen de l’Information a rejeté avec véhémence le dernier « Rapport sur les droits de l’homme en Érythrée » publié par le Département d’État américain.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 2 mai 2024, le ministère affirme que ce rapport « colporte une fois de plus, avec un ton plus aigu cette fois-ci, une litanie de ses accusations habituelles, fallacieuses et longtemps discréditées contre le pays. »
Le ministère remet en cause la légitimité même des États-Unis à s’ériger en « censeur moral » de la planète. « La question primordiale est bien sûr de savoir si les États-Unis ont, en premier lieu, les références nécessaires à un droit juridique et moral exclusif et inné de faire du prosélytisme et d’accuser le monde entier sur des questions de ‘droits de l’homme et de gouvernance’ », s’interroge-t-il.
C’est pourquoi « le rapport annuel est généralement considéré comme un exercice anachronique et banal qui ne suscite pas la plupart du temps de réaction sérieuse de la part de la plupart des pays », estime le ministère érythréen.
Celui-ci accuse les Américains de manquer d’objectivité en se focalisant sur « la récente guerre d’insurrection qui a fait rage en Éthiopie ». « Le rapport illustre une fois de plus que ce n’est pas le bien-être du peuple érythréen ni les questions de paix et de stabilité régionales sur la base de la légalité qui importent le plus aux États-Unis », dénonce Asmara.
Pour les autorités érythréennes, « le rapport ne fait qu’accentuer la politique dominante, erronée et injustifiée des États-Unis à l’égard de l’Érythrée », visant à servir les « intérêts géostratégiques primordiaux » américains « au détriment d’une paix durable, d’une stabilité et d’une coopération significative dans notre région. »
ARD/ac/APA