À l’approche des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, le Sénégal durcit sa politique urbaine. Le ministère de l’Intérieur annonce des mesures drastiques contre les habitations précaires à Dakar.
Dans un communiqué publié ce vendredi 20 septembre 2024, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal a annoncé une série de mesures drastiques visant à éradiquer les habitations précaires et irrégulières qui prolifèrent dans la capitale, Dakar.
Le ministère fait état d’une « prolifération d’habitations précaires et irrégulières dans plusieurs quartiers de la capitale », une situation jugée préoccupante à l’approche d’un événement majeur. En effet, le texte souligne que ces mesures interviennent « au moment où notre pays s’apprête à accueillir le premier évènement olympique organisé sur le continent africain », faisant référence aux Jeux Olympiques de la Jeunesse prévus en 2026.
Selon le communiqué, ces « occupations sauvages représentent une source d’insécurité et d’insalubrité publiques, dégradent le cadre de vie et compromettent la mise en œuvre des projets d’aménagement urbain ».
Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, a ordonné « aux autorités administratives concernées d’organiser des opérations de déguerpissement et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute réoccupation des espaces libérés ».
Toutefois, le ministère semble conscient des enjeux sociaux liés à ces opérations. Le communiqué invite les autorités « à identifier les mineurs et les personnes en situation d’extrême vulnérabilité afin de saisir les organismes compétents pour leur fournir un accompagnement social ». Cette approche vise à atténuer l’impact social des déguerpissements sur les populations les plus fragiles.
Le document se termine sur un ton ferme, rappelant que « le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales ». Cette mise en garde s’adresse particulièrement aux « occupants irréguliers qui majoritairement ne comptent que sur la générosité des populations pour subvenir à leurs besoins ».
Le ministère avertit que « les juridictions compétentes ne manqueront pas de leur appliquer [ces sanctions] si nécessaire ».
AC/Sf/APA