Le Parlement de la Cemac a dénoncé avec fermeté les événements survenus à N’Djaména le 8 janvier, réaffirmant son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la sous-région.
Le Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a fermement condamné ce vendredi la tentative de déstabilisation survenue la veille dans la capitale tchadienne.
Dans une déclaration signée à Malabo par son président Évariste Ngamana, l’institution sous-régionale « condamne avec la plus grande fermeté » les événements survenus le 8 janvier 2025 à N’Djaména, alors que le pays traverse « une étape cruciale de son histoire » sous la direction du président Mahamat Idriss Deby Itno.
Le Parlement communautaire a également présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. L’institution, qui représente l’ensemble des populations des États membres de la Cemac, a rappelé que « la paix, la sécurité et la stabilité sont gages de développement des États de la sous-région ».
Cette déclaration intervient au lendemain des événements qui ont secoué la capitale tchadienne. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des individus ont attaqué le palais présidentiel à N’Djaména.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno a indiqué dans un message publié sur les réseaux sociaux que cette action « visait à le vitrifier ». Son porte-parole, Abderaman Koulamallah, à parlé quelques heures plus tôt d’une « tentative désespérée de déstabilisation » par un groupe de jeunes « drogués ».
L’attaque s’est déroulée le 8 janvier vers 19h45. Selon le récit officiel, 24 individus armés de machettes et de couteaux ont simulé une panne de véhicule devant la présidence avant d’attaquer les gardes en faction. Le bilan fait état de deux militaires de la garde présidentielle tués et de dix-huit assaillants neutralisés.
Le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a ouvert des enquêtes pour identifier l’ensemble des responsables. Les faits sont qualifiés de « crimes d’assassinat » et de « tentative d’atteinte aux institutions de l’État », des actes passibles de peines allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
AC/Sf/APA