Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.
Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».
« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.
Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.
Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.
Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».
« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.
Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.
Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.
Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.
GIK/fss/cgd/APA