De hauts responsables militaires de la libyen ont récemment séjourné à Niamey, dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre les deux pays confrontés aux nouveaux défis sécuritaires.
Le général Mohamed al-Haddad, chef d’état-major de l’armée nationale libyenne (ANL), a effectué une visite officielle de deux jours au Niger, marquant une étape importante dans le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays.
Arrivé mercredi soir à Niamey, le général al- Haddad a été accueilli par son homologue nigérien, le général de brigade Moussa Salaou Barmou. Le lendemain, rapporte la télévision nationale, les deux responsables militaires se sont réunis à l’état-major de l’armée nigérienne pour des discussions cruciales sur la situation sécuritaire à la frontière nigéro-libyenne, en présence de hauts responsables militaires.
Selon Télé Sahel, l’objectif principal de cette rencontre était de trouver des solutions pour mettre fin aux attaques perpétrées au Niger par des bandits armés opérant depuis le territoire libyen.
Cette visite, annoncée lors d’un déplacement d’une délégation gouvernementale nigérienne à Tripoli en juillet dernier, témoigne de la volonté des deux pays de s’attaquer conjointement aux problèmes sécuritaires transfrontaliers.
Au cours de son séjour, le général El Haddad a également rencontré le ministre d’État nigérien chargé de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général Mohamed Toumba.
Outre les questions de sécurité frontalière, les discussions ont porté sur le défi complexe de la migration irrégulière.
Cette visite fait suite à celle de Saddam Haftar, chef des forces terrestres et fils du maréchal Khalifa Haftar, le dirigeant influent de l’Est de la Libye. Des sources ont rapporté que le gouvernement de l’est libyen envisageait de reprendre le contrôle de la base militaire de Madama, située à Agadez, dans le nord du Niger.
Jusqu’en 2019, cette base était occupée par l’armée française, qui, aux côtés des forces nigériennes et tchadiennes, menait des opérations dans cette région pour lutter contre la criminalité transfrontalière.
AC/Sf/APA