Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a déclaré une urgence de santé publique en raison d’une épidémie croissante de Mpox (anciennement appelé variole du singe) sur le continent.
Le Directeur général du CDC Afrique, Jean Kaseya a annoncé la nouvelle, mardi, avec « le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains ».
L’épidémie a atteint plusieurs pays africains dont la République démocratique du Congo.
« Le Mpox a maintenant traversé les frontières, affectant des milliers de personnes à travers notre continent, des familles ont été déchirées et la douleur et la souffrance ont touché tous les coins de notre continent », a-t-il déclaré lors d’un briefing en ligne.
Il a souligné que la déclaration n’est pas une simple formalité, mais un appel à l’action. « C’est une reconnaissance que nous ne pouvons
plus nous permettre d’être réactifs. Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour
contenir et éliminer cette menace », a poursuivi Jean Kaseya, Directeur général du CDC.
Le Mpox se transmet par contact étroit, provoque des symptômes grippaux et des lésions remplies de pus, des éruptions cutanées, des cloques, de la fièvre et des ganglions lymphatiques enflés.
Il peut être mortel et les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables.
La semaine dernière, l’Union africaine a annoncé l’octroi de 10,4 millions de dollars pour aider à lutter contre la menace sanitaire qui sévit dans un certain nombre de pays africains.
Le Comité des représentants permanents (COREP) de l’UA a approuvé mercredi dernier une approbation d’urgence de la subvention des fonds Covid-19 existants pour les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) afin de soutenir les efforts en cours pour lutter contre l’épidémie de Mpox sur le continent.
De janvier à juillet 2024, 15 074 cas de Mpox (2 853 confirmés, 12 221 suspects) et 461 décès (un taux de mortalité de 3,06%) ont été signalés dans 12 Etats membres de l’UA, a déclaré l’organisation panafricaine dans un communiqué.
Cela représente une augmentation de 160% des cas et de 19% des décès en 2024 par rapport à la même période en 2023.
Par ailleurs, l’UA a déclaré que le financement débloqué par le COREP complétera les efforts nationaux des gouvernements africains et le soutien de divers partenaires pour renforcer cinq domaines critiques dans la lutte contre le Mpox.
Le fonds servira à améliorer la surveillance du Mpox et la capacité de déploiement, à accroître les capacités de tests de laboratoire et de séquençage génomique et à renforcer la collecte et l’analyse des données régionales et nationales. Il va également à améliorer la gestion des cas, la prévention et le contrôle des infections, la communication des risques et l’engagement communautaire.
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