Le Mali a ratifié le traité de création de la Confédération des États du Sahel (AES), scellant son alliance avec le Burkina Faso et le Niger pour renforcer la défense, la diplomatie et le développement dans la région sahélienne.
Le Conseil national de transition (CNT) du Mali a franchi une étape historique lors de sa séance plénière du vendredi 1er novembre 2024, en adoptant à l’unanimité la loi de ratification du Traité portant création de la Confédération des États du Sahel (AES).
Le traité, adopté initialement le 6 juillet 2024 à Niamey, incarne selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, les aspirations profondes des populations sahéliennes. Il repose sur trois piliers fondamentaux que sont la défense et la sécurité, la diplomatie, et le développement, témoignant d’une vision globale de la coopération régionale.
La présidence inaugurale de cette confédération a été confiée au Général Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, soulignant ainsi le rôle prépondérant du Mali dans cette nouvelle configuration régionale.
Selon les autorités maliennes, cette ratification s’inscrit pleinement dans les valeurs constitutionnelles du Mali, particulièrement attaché à l’idéal d’intégration africaine. Elle marque le début d’une nouvelle ère de coopération renforcée entre les États membres, fondée sur les principes de fraternité, de solidarité et d’amitié.
En septembre 2023, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont signé la charte fondatrice de l’Alliance des États du Sahel (AES). En janvier 2024, ces trois pays ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), accusant cette organisation régionale d’être instrumentalisée par des puissances étrangères, en particulier la France. Le 6 juillet, lors de leur première rencontre, les chefs d’État de l’AES ont décidé de créer une Confédération, marquant un éloignement accru de la Cédéao.
En réponse, l’organisation a mandaté le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et le président togolais, Faure Gnassingbé, pour engager des discussions avec les dirigeants de l’AES dans le but de les dissuader de quitter définitivement la Cédéao.
AC/Sf/APA