La Banque mondiale déclare que le Ghana reste très vulnérable aux chocs mondiaux en raison de la croissance économique tirée par le pétrole et de l’accumulation de la dette au cours de la dernière décennie.
Le nouveau rapport de la Banque mondiale sur l’examen des finances publiques du Ghana indique que la croissance économique du Ghana au cours de la dernière décennie a été tirée par la production pétrolière
et l’accumulation de la dette, ce qui rend le pays très vulnérable aux chocs mondiaux.
Selon le rapport, malgré les mesures décisives prises pour stabiliser l’économie depuis 2022, le pays doit accompagner la consolidation budgétaire de réformes structurelles pour s’attaquer aux causes profondes de la crise.
« Cela comprend la mise en œuvre de mesures visant à améliorer le contrôle des dépenses, à renforcer la collecte des recettes et à promouvoir des dépenses publiques plus efficaces », indique le apport.
S’exprimant lors du lancement du rapport d’examen des finances publiques du Ghana mercredi à Accra, le directeur pays de la Banque mondiale pour le Ghana, le Libéria et la Sierra Léone, Robert Taliercio, a déclaré que le Ghana devait persister dans ses efforts ambitieux de consolidation budgétaire en veillant à ce que les ajustements soient à la fois justes et durables.
« Il est crucial de protéger les investissements en faveur des pauvres et de la croissance tout en améliorant la mobilisation des recettes intérieures. En outre, le Ghana doit faire face aux obligations budgétaires croissantes découlant des secteurs de l’énergie et du cacao », a-t-il déclaré.
Le rapport du Daily Graphic publié jeudi cite la Banque mondiale selon laquelle la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Ghana de 6,8 % par an de 2008 à 2019 a été largement alimentée par le secteur pétrolier et que cette croissance a eu un coût, l’accumulation de la dette du pays ayant atteint des niveaux alarmants.
Le rapport indique également que la récente crise de la dette du Ghana a été alimentée par une combinaison de facteurs, notamment la faiblesse des contrôles des dépenses, l’inefficacité des dépenses publiques, la sous-performance du recouvrement des recettes et le coût élevé des emprunts.
Le rapport ajoute que ces problèmes sous-jacents ont exposé le pays à des chocs extérieurs, menaçant la stabilité de son économie.
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