Le président de l’Institut Panafricain de Stratégies (Ips, think tank), Dr Cheikh Tidiane Gadio a invité, lundi à Dakar, les dirigeants du G5 Sahel à intégrer cinq autres pays africains, dont le Sénégal et le Maroc.
« Il faut aller vers le G5 Sahel+5 en intégrant le Marco, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria. On ne peut pas ne pas intégrer ces pays si on veut que le G5 Sahel soit efficace. Le Maroc a la meilleure intelligence antiterroriste, l’Algérie a la meilleure expérience de lutte contre le terrorisme, le Sénégal a une armée professionnelle et de qualité, le Cameroun est une puissance militaire et le Nigeria est une puissance économique. En les intégrant, ces pays peuvent beaucoup apporter au G5 Sahel », a préconisé Dr Gadio, par ailleurs ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.
Il prenait part à un panel sur « la sécurité au Sahel : enjeux et défis pour le Sénégal » dans le cadre de la conférence annuelle sur « paix et sécurité dans le Sahel », organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et le réseau Southern Voices Network for Peacebuilding (Les voix du Sud pour la consolidation de la paix).
Créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.
Selon Dr Cheikh Tidiane Gadio, rien n’empêche d’élargir le G5 Sahel aux cinq pays précités, pour devenir ainsi le G5 Sahel+5 car, à son avis, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, on ne peut pas se passer de l’expérience et l’expertise de l’Algérie, du Maroc, du Sénégal, du Cameroun et du Nigeria.
« Si les pays du G5 Sahel se regroupent avec l’Algérie, le Maroc, le Nigéria, le Cameroun et le Sénégal, la question du financement ne peut plus se poser. Les troupes d’élite de ces pays mises ensemble pourraient apporter une solution », a poursuivi Dr Gadio.
TE/APA