Sous le signe de la gastronomie africaine, le Food Tour 2025 a transformé le pied du Monument de la Renaissance africaine en une vitrine des saveurs et savoir-faire culinaires du continent, rassemblant diplomates, chefs et producteurs autour d’un même objectif : valoriser le patrimoine alimentaire africain.
L’imposant Monument de la Renaissance Africaine a servi de cadre majestueux au lancement de la septième édition du Food Tour ce vendredi après-midi, réunissant une foule cosmopolite autour des traditions culinaires mondiales.
Organisé pour la première fois au Sénégal par CMD Tourism and Trade Sarl, cet événement sous le haut patronage du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat a réuni diplomates, chefs, producteurs et passionnés de gastronomie.
Dès 15h30, les visiteurs se sont pressés au pied du monument, attirés par les parfums entremêlés des cuisines africaines. Les stands colorés de la Namibie, du Nigéria, du Ghana et du Sénégal ont rapidement captivé l’attention des participants, curieux de découvrir les spécialités présentées.
« Nous accompagnons les pays dans la promotion de leurs opportunités touristiques ainsi que dans le développement de leurs opportunités d’investissement et de commerce », a expliqué Cécile Mambo, co-fondatrice de CMD Tourism and Trade.
« Nous avons estimé qu’il était essentiel de rapprocher les pays afin de faciliter les relations commerciales, notamment dans le secteur du tourisme. Le tourisme gastronomique, en particulier, prend une importance croissante après avoir été longtemps négligé », a-t-elle ajouté.
La cérémonie a été rehaussée par la présence de la Reine Ashley Afolasade Adeyeye-Ogunwusi, Ojaja II, une Olori du peuple Yoruba du Nigéria. Son arrivée a suscité un vif intérêt parmi les convives.
Des cuisines qui racontent des histoires
Dans son discours, l’ambassadeur namibien Stanley R. Tsandib a captivé l’audience avec une présentation éloquente des traditions culinaires de son pays.
« La nourriture est plus qu’une simple subsistance, c’est un langage, un pont et un ambassadeur de la culture », a-t-il souligné, relevant qu’« en Namibie, la nourriture est l’incarnation de notre patrimoine culturel, et elle sert de lien avec le passé et d’expression de notre présent et de notre avenir. »
Les visiteurs ont pu déguster le biltong namibien, viande séchée traditionnelle, des saucisses de bœuf accompagnées de salsas, ainsi qu’un plat de mahangu (bouillie de millet) accompagné d’épinards frais. L’ambassade proposait également une sélection de vins et de bières locales, témoignant du développement récent de cette industrie dans le pays.
Non loin, le stand ghanéen présentait divers produits agricoles transformés, tandis que l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) mettait à l’honneur le célèbre Tiebou Dieune, plat national à base de riz et de poisson.
Un pont entre tourisme et commerce
Au-delà de l’aspect festif, l’événement a mis en lumière les liens entre gastronomie, tourisme et commerce international. Les exposants ont présenté des produits agroalimentaires transformés destinés à l’exportation, illustrant concrètement le potentiel économique du secteur.
« Il est fondamental de promouvoir la diplomatie culturelle et économique, notamment par le biais de la valorisation et de la transformation de nos produits locaux. Ainsi, nous avons réussi à relier le tourisme gastronomique au commerce et aux exportations », s’est félicitée Cécile Mambo.
Ce premier jour du Food Tour 2025 n’était que le début des festivités. L’événement se poursuivra samedi avec un dîner de gala prévu au Pullman Téranga de Dakar, où quatre prix seront remis à des acteurs de la gastronomie africaine qui se sont distingués par leur innovation, leur impact économique, leur leadership communautaire et l’excellence de leurs produits.
Axé sur le thème « Explorez les traditions culinaires mondiales; l’entrepreneuriat et l’innovation agricole, » le Food Tour 2025 s’inscrit dans une dynamique de valorisation du « consommer africain » et de renforcement des liens entre pays du continent, particulièrement pertinent à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
« Ces rencontres sont cruciales pour renforcer les relations entre pays. C’est donc un moment clé pour avancer ensemble », a conclu Cécile Mambo.
ARD/ac/Sf/APA