Au moins 30 civils et 17 soldats ont été tués vendredi dernier lors de la dernière flambée de violence à El-Fasher, dans l’ouest.
L’Afrique du Sud a lancé un appel à la reprise de pourparlers « authentiques et sincères » entre les parties belligérantes du Soudan, exprimant son inquiétude face à l’augmentation du nombre de victimes civiles en raison de l’escalade du conflit armé.
Le Bureau du président Cyril Ramaphosa a fait part de la « grave préoccupation » de l’Afrique du Sud concernant le conflit armé en cours au Soudan, qui a entraîné la perte de vies civiles, la destruction de biens, notamment des infrastructures essentielles, et le déplacement de populations.
« L’Afrique du Sud réitère son appel à la cessation immédiate du conflit et à la reprise de pourparlers authentiques et sincères pour mettre fin aux souffrances humaines que le peuple soudanais endure depuis trop longtemps », a déclaré Vincent Magwenya, porte-parole du président Ramaphosa, dans un communiqué publié mardi.
Le porte-parole du président sud-africain ajoute qu’« Il ne peut y avoir de solution militaire à ces combats, qui doivent être résolus pacifiquement par un dialogue inclusif dirigé par le Soudan, permettant ainsi de revenir à un processus de transition vers un gouvernement démocratique civil. »
Au moins 30 civils et 17 soldats ont été tués vendredi dernier lors de la dernière flambée de violence à El-Fasher, dans l’ouest, alors que les combats dans le pays continuent sans signe d’apaisement plus d’un an après le début du conflit.
Le conflit armé au Soudan a éclaté à la mi-avril de l’année dernière, lorsque des tensions entre les chefs des forces armées soudanaises (SAF) et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) ont dégénéré en violence.
Les combats ont causé la mort de milliers de personnes, déplacé environ neuf millions d’autres et déclenché une crise humanitaire.
Initialement concentrée dans la capitale Khartoum, la guerre s’est étendue au Darfour, provoquant des violences ethniques et ravivant de vieilles rivalités d’une guerre brutale au début des années 2000.
M. Magwenya a exprimé la solidarité de l’Afrique du Sud avec le peuple soudanais innocent qui souffre depuis le début des hostilités entre les forces armées soudanaises et les forces de sécurité soudanaises.
« Nous exprimons notre profonde inquiétude face à l’intensification des combats à El Fasher, la capitale du Nord-Darfour, et à la situation critique des nombreux civils, en particulier des femmes et des enfants », a déclaré M. Magwenya.
Il a également dénoncé l’utilisation de l’artillerie lourde dans les zones habitées par les parties belligérantes.
« Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire, à protéger les civils, notamment les femmes et les enfants, et à ne pas entraver de quelque manière que ce soit la distribution de l’aide humanitaire et l’assistance médicale», a-t-il insisté.
JN/fss/ac/APA