Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, se font l’écho de la crise guettant l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) et du sort des victimes de la manifestation contre l’augmentation du prix de l’électricité.
Sud Quotidien rapporte que l’Alliance Pour la République traverse toujours une « zone de turbulence » avec entre autres maux « (des) querelles internes, (une) guéguerre larvée et (une) absence d’animation des instances du parti ».
Dans les colonnes de ce journal, l’analyste politique Momar Diongue décortique cette situation : « Il n’y a pas une structuration verticale qui permet de comprendre comment s’organise le leadership au sein du parti. La deuxième raison me semble relever d’un sentiment de frustration de la part de certains leaders qui peuvent se prévaloir d’une légitimité historique. La troisième et dernière raison, ce sont les jeux et manœuvres qui sont en train de se faire en perspective de la succession du président Macky Sall ».
Sous le titre « Macky (Sall) perd le contrôle », WalfQuotidien indique que « moins de dix mois après son entame, le second mandat de Macky Sall vire au cauchemar. La gouvernance sobre et vertueuse fait aujourd’hui face à une série de scandales (dont) le méga-scandale de l’affaire Petro-Tim ».
Tribune informe que « Macky (Sall) s’énerve contre (Moustapha) Cissé Lô ». De l’avis de ce quotidien, l’attitude du député et par ailleurs président du Parlement africain, « est jugée en déphasage total avec les exigences républicaines qui imposent la retenue ».
De son côté, L’Observateur s’intéresse à « Guy Marius Sagna et (aux) 7 visages de la révolte » contre la hausse du prix de l’électricité. Ce journal, dressant le portrait de ces manifestants placés sous mandat de dépôt, renseigne que « Mamadou Diao Diallo (est) le révolté (du lycée) Limamoulaye (banlieue dakaroise), Malick Biaye, le catalyseur issu de Kolda (720 km au sud de Dakar), Pape Abdoulaye Touré, le Roller contre l’injustice, Babacar Diop, la philosophie du combat, Souleymane Diockou, le co-fondateur de Gilets rouges, Ousmane Sarr, le guerrier venu de Ndindy (160 km à l’est de Dakar), Fallou Galass, le calligraphe de la lutte et Guy Marius Sagna, la force de Frapp (Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine) ».
Le Quotidien annonce que Dr Babacar Diop, Professeur de Philosophie, « après une nuit pénible à la chambre 1, vient d’être interné à l’infirmerie de la maison d’arrêt de Rebeuss selon son avocat Me Khoureychi Ba ». Ce journal souligne que le leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition) est « la première victime » de la grève de la faim de Guy Marius Sagna et compagnie.
Pour obtenir la libération immédiate du Dr Babacar Diop, « l’Ucad (Université Cheikh Anta Diop de Dakar) monte au front », fait savoir L’AS. En effet, après que le Sudes (Syndicat unique des enseignants du Sénégal) et le Saes (Syndicat autonome des enseignants du supérieur) ont demandé son élargissement, « 22 professeurs » de ladite université ont signé une pétition afin que leur collègue recouvre la liberté.
Guy Marius Sagna et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.
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