Le Kenya franchit une étape importante dans sa lutte contre la criminalité financière avec une invitation à participer à la réunion du Groupe d’action financière (GAFI) à Paris, alors que le pays cherche à sortir de la liste grise de l’organisation.
Dans un communiqué publié ce mardi, le ministère kényan des Affaires étrangères et de la Diaspora annonce que le GAFI a reconnu les efforts du pays dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette reconnaissance se concrétise par une invitation à participer à la réunion de février à Paris, une première pour le Kenya en tant que non-membre.
Cette invitation intervient à un moment crucial des efforts du Kenya pour sortir de la liste grise du GAFI lors de sa première évaluation. Elle confirme également le statut du pays comme hub financier majeur en Afrique subsaharienne.
La délégation kényane sera conduite par M. Saitoti ole Maika, directeur général du Centre des rapports financiers, accompagné de M. Renson Ingonga, directeur des poursuites publiques, ainsi que de hauts responsables de la KRA et du NCTC.
La liste grise du GAFI, officiellement appelée « liste des juridictions sous surveillance accrue », regroupe les pays présentant des déficiences stratégiques dans leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour en sortir, le Kenya doit démontrer des progrès concrets dans l’application des recommandations du GAFI, notamment en matière de transparence financière, de coopération internationale et de surveillance des transactions suspectes.
Le GAFI est l’organisme intergouvernemental chargé d’élaborer les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
AC/Sf/APA