Le porte-drapeau du Sénégal aux Jeux Olympiques (JO) de Paris (France) ne s’est pas qualifié pour la finale du 110 m haies.
Trente-six ans après l’argent d’Amadou Dia Ba aux olympiades tenues à Séoul, en Corée du Sud, le Sénégal court toujours derrière une médaille.
Sauf miracle, il faudra encore patienter au moins quatre années supplémentaires pour espérer décrocher une breloque.
Louis François Mendy, l’étoile montante de l’athlétisme sénégalais, n’a pu se hisser en finale de sa discipline, le 110 m haies.
Sur la piste du Stade de France, à Saint-Denis, l’athlète de 25 ans a terminé à la 3e position de sa demi-finale avec un chrono de 13″34′.
Une performante insuffisante pour figurer dans la liste des 10 meilleurs spécialistes de la distance parmi les 24 présents en demi-finale.
Couronné aux Jeux Africains et aux Championnats d’Afrique, recordman du 110 m haies au plan national (13″18), Louis François caressait le doux rêve d’offrir à son pays la deuxième médaille olympique tant attendue.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’ancien pensionnaire du Centre africain de développement de l’athlétisme a expliqué son échec : « Une médaille olympique demande une bonne préparation avec beaucoup de moyens financiers. Le haut niveau, ce n’est pas de la plaisanterie. On ne pouvait pas rêver mieux avec mon niveau de préparation. (…) Je me suis démerdé comme je pouvais ».
Déçu de n’avoir pu montrer toute l’étendue de son talent, Louis François réclame « plus de considération » pour les athlètes de la part de l’État si le Sénégal ne veut pas éternellement être une nation pour laquelle l’essentiel est seulement de participer aux Jeux Olympiques.
« C’était un plaisir de représenter le pays. Un rêve brisé, dernière sélection », c’est sur cette phrase peut-être annonciatrice d’un changement de nationalité sportive que Louis François a clos sa communication.
ID/ac/APA