Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a publié jeudi son rapport annuel sur le Sahara marocain, dans lequel il recommande au Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la MINURSO d’un an, jusqu’au 31 octobre 2025.
Dans son rapport exhaustif présenté mercredi, le Secrétaire général des Nations Unies a dressé un état des lieux des récents efforts et défis rencontrés dans la quête d’une résolution du conflit du Sahara, tout en soulignant le manque de coopération du Front Polisario.
Ce document, long de 20 pages, dresse le bilan des tentatives entreprises par M. Guterres pour relancer les négociations entre les quatre principaux acteurs de ce différend territorial : le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario.
Selon le rapport, la situation sur le terrain demeure marquée par des tensions et des hostilités de « faible intensité » entre le Maroc et le Front Polisario. Malgré les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, les avancées politiques restent limitées.
Le Maroc, pour sa part, a réitéré son engagement en faveur du processus de négociation sous l’égide de l’ONU et de la mise en œuvre de son plan d’autonomie, reconnu au niveau international. Ce plan a d’ailleurs été salué par le président français, Emmanuel Macron, qui a déclaré, le 30 juillet dernier, qu’il constituait « la base pour résoudre cette question ».
Cependant, cette prise de position de la France, ainsi que l’ouverture récente d’un consulat tchadien à Dakhla, dans les provinces du Sud du Maroc, ont suscité de vives critiques de la part de l’Algérie et du Front Polisario, qui continuent de s’opposer fermement à la souveraineté marocaine sur cette région.
Dans son rapport, António Guterres pointe également du doigt plusieurs attaques ayant entravé la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Parmi elles, une attaque à la roquette lancée par le Polisario le 29 octobre 2023, qui a visé la ville marocaine de Smara, située à environ 2,5 kilomètres d’un site de la MINURSO. Cet assaut a causé la mort d’un civil et blessé trois autres personnes, dont un mineur.
Par ailleurs, la mission de la MINURSO fait face à des difficultés dans l’accomplissement de ses tâches, notamment en raison des restrictions imposées par le Front Polisario, entravant les enquêtes menées sur le terrain.
Malgré ces obstacles, le Royaume du Maroc poursuit ses efforts de modernisation et de développement de ses provinces du Sud. Le 29 juillet dernier, le Maroc a inauguré le pont de l’oued Sakia El Hamra, un projet d’infrastructure majeur visant à renforcer le développement économique et social de la région, en commémoration du 25e anniversaire de l’accession au trône du roi Mohammed VI.
Le rapport conclut en soulignant la disponibilité du Maroc à négocier en vue de parvenir à une solution diplomatique durable. António Guterres lance ainsi un appel pressant à intensifier les efforts diplomatiques pour parvenir à une résolution pacifique et définitive de ce conflit vieux de plusieurs décennies.
RT/Sf/ac/APA