Les lignes commencent à bouger suite à la médiation des leaders religieux entamée depuis le 11 mars.
Après avoir convaincu les forces vives de Guinée à reporter la manifestation de rue prévue le 20 mars 2023, à Conakry, les religieux sont en train de marquer de nouveaux points.
Grace à leur médiation, les poursuites enclenchées contre le coordinateur du Forum des Forces Sociales qui avait été arrêté le 09 mars puis libéré le même jour, ont été tout simplement abandonnées.
Sa libération était l’une des exigences des forces vives de Guinée lors de leur première rencontre avec les autorités gouvernementales sous l’égide de l’Imam de la Grande mosquée Fayçal, Elhadj Mamadou Saliou Camara et de l’archevêque de Conakry, Monseigneur Vincent Koulibaly. Ces derniers avaient obtenu le report des marches du 9 et du 15 mars.
Le lundi 20 mars, une nouvelle rencontre a eu lieu entre protagonistes sous la supervision des mêmes médiateurs. Des engagements ont été pris par le chef du gouvernement sur certains points de revendication des forces vives, comme par exemple la libération des acteurs de la société civile incarcérés depuis août 2022 ou encore la fin des procédures judiciaires contre certains leaders politiques pour avoir soutenu le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), mouvement citoyen dissout par les autorités de la transition.
Invité dans une radio locale samedi 25 mars, le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright a affirmé que le vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Fodé Oussou Fofana empêché de sortir du depuis 17 décembre 2022 par la justice, pourra honorer son rendez-vous médical en France.
Selon nos informations, le premier ministre Dr Bernard GOUMOU serait en train d’étudier d’autres revendications des forces dont la libération des acteurs de la société civile notamment les leaders du FNDC Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah, tous en détention à la maison centrale de Conakry.
ASD/ac/APA