À une semaine de la date controversée du 27 février marquant la fin théorique du mandat présidentiel en Guinée-Bissau, les principales forces politiques du pays intensifient leurs consultations.
En Guinée-Bissau, l’heure est à l’union dans l’opposition contre le pouvoir. Le président de l’Alliance patriotique inclusive (API), Nuno Gomes Nabiam, et le président de la Plateforme PAI Terra Ranka, Domingos Simões Pereira, se réuniront samedi dans un contexte politique particulièrement tendu.
Cette rencontre, prévue dans un hôtel de Bissau, revêt une importance cruciale, alors que l’opposition exige le départ du président Umaro Sissoco Embalo le 27 février. Les discussions porteront notamment sur la position commune à adopter face à cette échéance et sur l’approche à privilégier lors de la prochaine mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), attendue du 23 au 28 février.
Le timing de cette réunion est particulièrement significatif puisqu’elle précède de peu l’arrivée de la délégation de haut niveau de la Cédéao, conduite par Bagudu Hirse. Cette mission, mandatée lors de la 66ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État à Abuja, vise à faciliter un consensus sur le calendrier électoral alors que le pays fait face à une impasse constitutionnelle.
En effet, tandis que le président Embalo affirme vouloir se maintenir au pouvoir jusqu’à l’investiture de son successeur après les élections prévues en fin d’année, l’opposition, dont fait partie Domingos Simoes Pereira, réclame la mise en place d’un président par intérim dès le 27 février. Cette divergence fondamentale sur la transition politique rend la réunion de demain d’autant plus cruciale pour l’avenir immédiat du pays.
AC/Sf/APA