Confronté à une dette massive et à une économie en crise, le président ghanéen John Dramani Mahama a promis jeudi de redresser le pays, 50 jours après son retour au pouvoir.
Le président ghanéen John Dramani Mahama a dressé jeudi un constat alarmant de la situation économique du pays, dénonçant une dette « stupéfiante » et un secteur énergétique en crise, tout en promettant de redresser l’économie et de restaurer la prospérité.
Le président Mahama, élu le 7 decembre dernier, s’exprimait devant le Parlement ghanéen 50 jours après sa prise de fonction. Il a déclaré que l’économie ghanéenne traversait « une crise majeure » et que la population souffrait de « difficultés sans précédent ».
Le président a révélé que la dette publique atteignait 721 milliards de cedis ghanéens (environ 47 milliards de dollars), avec un endettement massif des entreprises publiques, notamment 68 milliards de cedis pour la compagnie d’électricité ECG et 32,5 milliards pour le Ghana Cocoa Board. Il a également souligné un déficit de financement de 2,2 milliards de dollars dans le secteur énergétique et l’arrêt de 55 projets d’infrastructure faute de paiements.
Mahama a rappelé sa gestion de la crise énergétique lors de son premier mandat (2012-2017), affirmant avoir résolu les coupures d’électricité, un problème connu sous le nom de « Dumsor ». Il s’est engagé à appliquer la même détermination pour sortir le Ghana de la crise actuelle.
Depuis son investiture le 7 janvier, son gouvernement a pris des mesures d’austérité, réduisant les dépenses publiques et limitant l’endettement. Il a salué une baisse des taux d’intérêt, avec le rendement des bons du Trésor à 91 jours tombant de 28,51 % début janvier à 24,48 % fin février.
Mahama a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec les créanciers officiels du Ghana, étape clé vers une restructuration de la dette. Il a aussi annoncé la tenue d’un dialogue économique national les 10 et 11 mars, suivi de la présentation du budget 2025 au Parlement. La quatrième revue du programme du FMI est prévue du 2 au 15 avril.
Dans un effort de réduction des coûts, John s’est engagé à limiter la taille du gouvernement et à rationaliser l’administration présidentielle. Il a aussi promis une série de réformes pour stimuler l’économie, dont un plan d’investissement de 10 milliards de dollars pour les infrastructures et une réforme fiscale visant à encourager la croissance.
AC/Sf/APA