Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) indique qu’il y a eu un déclin significatif de la liberté de la presse en Ethiopie au cours des cinq dernières années.
Présentant mardi au Conseil des droits de l’homme de l’Onu son rapport quinquennal sur la liberté de la presse en Ethiopie, le CPJ a déclaré avoir signalé de nombreuses arrestations et détentions arbitraires de journalistes dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Le CPJ a noté dans son rapport un déclin significatif de la liberté de la presse depuis le dernier Examen périodique universel (EPU) de l’Ethiopie et a formulé des recommandations au gouvernement éthiopien pour mettre fin à la répression continue des médias.
Le rapport détaille la détention arbitraire, la violence physique, le harcèlement et les graves restrictions juridiques, aggravant la situation de la liberté de la presse dans le pays.
Le rapport aborde également le manque de responsabilité dans les meurtres de deux journalistes, les agressions physiques contre des professionnels des médias, les fermetures forcées de médias et les restrictions imposées aux journalistes internationaux.
« Malgré les réformes menées au cours des cinq dernières années, les lois éthiopiennes sur les médias et la lutte contre le terrorisme conservent des dispositions qui ont été utilisées pour persécuter les voix dissidentes, pour justifier la fermeture des médias et comme prétexte pour l’expulsion de journalistes étrangers », indique le rapport.
L’Ethiopie s’est classée parmi les trois pires geôliers de journalistes en Afrique subsaharienne en 2020, 2021 et 2023, selon le recensement annuel des prisons du CPJ, un aperçu des journalistes derrière les barreaux au 1er décembre de chaque année.
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