Le président américain Donald Trump a menacé de suspendre toute aide future des Etats-Unis à l’Afrique du Sud en raison de la politique d’expropriation des terres de Pretoria.
Dans un message publié sur Truth Social dimanche, Trump a promis de couper le financement de l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête soit menée sur les allégations selon lesquelles « certaines catégories » de personnes seraient maltraitées par les autorités de Pretoria.
« L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRES MAL certaines catégories de personnes. Les Etats-Unis ne toléreront pas cela, nous agirons », a dit le président réélu.
Et d’ajouter : « Je vais couper tout financement futur à l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit terminée ! »
Les commentaires de Trump font suite à la récente signature d’un projet de loi par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui vise à faciliter l’expropriation des terres des agriculteurs blancs par l’Etat dans l’intérêt public.
La loi vise à remédier aux disparités raciales dans la propriété foncière, qui persistent depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Le gouvernement a déclaré dans un communiqué reçu par APA que l’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle profondément enracinée dans l’État de droit, la justice et l’égalité et refuse de confisquer des terres.
La présidence poursuit: « la loi sur l’expropriation récemment adoptée n’est pas un instrument de confiscation, mais un processus juridique mandaté par la Constitution qui garantit l’accès du public à la terre de manière équitable et juste, comme le prévoit la Constitution. L’Afrique du Sud, comme les États-Unis d’Amérique et d’autres pays, a toujours eu des lois sur l’expropriation qui équilibrent la nécessité d’une utilisation publique des terres et la protection des droits des propriétaires fonciers ».
Le gouvernement a déclaré qu’il était impatient de s’engager avec l’administration Trump sur la politique de réforme agraire et les questions d’intérêt bilatéral.
« Nous sommes certains que grâce à ces engagements, nous partagerons une meilleure compréhension commune sur ces questions », lit- on dans le communiqué.
Les Etats-Unis restent un partenaire politique et commercial stratégique clé pour l’Afrique du Sud.
A l’exception de l’aide du PEPFAR, qui constitue 17% du programme de lutte contre le Vih/Sida de l’Afrique du Sud, le pays ne reçoit aucun autre financement des Etats-Unis.
JN/fss/Sf/ac/APA