A Addis-Abeba les ministres des pays à revenu intermédiaire (PRI) ont plaidé pour l’inclusion dans les mécanismes de l’allègement de la dette, l’augmentation et le renforcement des capitaux des Banques multilatérales.
L’Ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a exposé lundi 22 juillet, à Addis-Abeba, les défis auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire en matière de financement du développement durable. Cette intervention s’est déroulée lors de la première session du comité ministériel préparatoire de la quatrième Conférence sur le financement du développement.
S’exprimant au nom du Groupe des PRI, Omar Hilale a souligné l’importance de cette rencontre préparatoire, en vue de la Conférence de Séville prévue en 2025. Il a rappelé que cette session constitue une étape clé pour évaluer les progrès réalisés depuis l’adoption du Programme d’action d’Addis-Abeba en 2015, et pour identifier des solutions concrètes visant à surmonter les obstacles entravant la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030.
Au cœur de son discours, l’Ambassadeur Hilale a rappelé le déficit de financement comme principal obstacle à l’atteinte des objectifs de développement durable dans leurs dimensions économique, sociale et environnementale.
Il a souligné que, malgré leur rôle essentiel dans l’économie mondiale, et bien qu’ils comptent pour 62 % de la population mondiale souffrant de la pauvreté, les PRI sont souvent exclus du soutien international nécessaire et de l’accès au financement pour faire face au fardeau croissant de leur dette, ainsi qu’à une multitude de vulnérabilités climatiques et d’inégalités sociales.
Les ODD en ligne de mire
L’Ambassadeur Hilale a également mis en avant la Déclaration de Rabat, de février dernier, ayant sanctionné les travaux de la cinquième Conférence ministérielle sur les pays à revenu intermédiaire.
Cette Déclaration ministérielle a lancé un appel à la refonte de la coopération internationale en faveur du développement des PRI, a-t-il rappelé. Ajoutant que les ministres ont plaidé pour l’inclusion des PRI dans les mécanismes d’allègement de la dette, l’augmentation et le renforcement des capitaux des banques multilatérales pour le développement, ainsi que la prise en considération de leurs besoins lors des processus de la réforme de l’architecture financière internationale.
Cette première session préparatoire d’Addis-Abeba qui se poursuivra jusqu’à vendredi, sera suivie d’une deuxième qui se tiendra à New York en décembre et d’une troisième au Mexique en février 2025. Les travaux de ces comités serviront de base pour négocier le programme d’action de financement pour le développement durable qui couronnera la Conférence de Séville.
MN/Sf/ac/APA