Le centre du pays est beaucoup plus touché par cette situation.
En janvier 2024, le Cluster Education – regroupant les ONG intervenant sur la question – a révélé une situation alarmante au Mali : 1657 écoles ont dû fermer leurs portes en raison de l’insécurité ou de la crise humanitaire. Cette situation impacte directement 497 100 élèves et concerne 9942 enseignants, mettant en péril l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants maliens.
Le taux de fermeture des écoles atteint 18%, un chiffre inquiétant qui souligne les défis majeurs auxquels le système éducatif du Mali est confronté. Le centre du pays, devenu au fil des années, l’épicentre de l’insécurité au Mali est beaucoup plus touché par cette situation.
La région de Douentza connaît le plus grand nombre d’écoles fermées avec un total de 30. Elle est suivie de près par Bandiagara avec 271 écoles fermées, Tombouctou avec 193, Ségou avec 174, Mopti avec 144, Menaka avec 138, Gao avec 132, et Tenenkou avec 102, révélant une crise généralisée à travers tout le pays.
Cette situation préoccupante a suscité de vives réactions chez les acteurs de l’éducation qui assistent impuissamment à cette situation. Laquelle exposent les enfants à toutes sortes de danger parmi lesquels l’enrôlement dans les groupes djihadistes.
Outre l’insécurité qui empêche l’accès à ces écoles, certains établissements scolaires servent toujours de quartier général pour des groupes armés alors que d’autres sont utilisés comme abris provisoires par des personnes déplacées internes fuyant les violences.
Face à cette crise éducative majeure, certains ne cessent d’interpeller les autorités maliennes à fournir davantage d’efforts pour trouver des solutions durables. Garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants du Mali doit être une priorité absolue, note les membres du Cluster Education. Selon eux, des mesures concrètes et un engagement fort sont nécessaires pour surmonter les obstacles actuels et reconstruire un système éducatif solide et inclusif.
De plus en plus voix s’élèvent pour demander que la sécurisation du pays entreprise par les autorités doit être faite concomitamment avec le retour de l’administration et le redéploiement des services sociaux de base au risque de remettre en cause tous les acquis.
MD/ac/APA