L’ambassade des Etats-Unis en Libye a qualifié la proposition de dialogue autour de la situation économique, y compris la suspension des exportations de pétrole, comme une « voie à suivre pour résoudre la crise entourant la Banque centrale ».
Les Nations Unies et les États-Unis ont lancé un appel pressant aux dirigeants politiques libyens pour qu’ils se réunissent d’urgence afin de traiter la crise de la Banque centrale de Libye (BCL) et le blocage de la production et des exportations de pétrole.
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé sa profonde préoccupation face à l’aggravation de la situation. Elle a convoqué une réunion visant à trouver une solution basée sur des accords politiques, des principes juridiques et l’indépendance de la BCL. L’ambassade des États-Unis en Libye a soutenu cette initiative, la qualifiant de solution viable à la crise actuelle.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée entre deux gouvernements rivaux : celui de Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l’ONU, et celui de l’est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar. La destitution du gouverneur de la BCL, el-Kebir, par les autorités occidentales a conduit les factions de l’est à suspendre la production et les exportations de pétrole.
Bien qu’une nouvelle équipe de direction ait été nommée à la BCL, son efficacité reste incertaine, l’institution demeurant inactive. Le gouverneur el-Kebir, en poste depuis 2012, a été critiqué par le camp de Dbeibah pour son supposé favoritisme envers Haftar.
L’ONU a appelé à la suspension des actions unilatérales contre la BCL, à la protection de ses employés et à la levée du blocus pétrolier. L’ambassade des États-Unis a également dénoncé les arrestations arbitraires et les intimidations visant le personnel de la BCL.
MN/Sf/ac/APA