Au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023), ONU Femmes Côte d’Ivoire offre son stand à onze femmes issues de coopératives, sises à Abidjan ou à l’intérieur du pays, pour exposer leurs produits.
Cet accompagnement a lieu dans le cadre du projet Appui aux coopératives des femmes dans le secteur du vivrier (AFAWA). Une initiative conjointe de ONU Femmes Côte d’Ivoire, de la Banque africaine de développement (BAG) et de la Société financière internationale (SFI, branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé).
L’objectif visé est de contribuer durablement à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à l’insertion économique de ces femmes. Sur le site du SARA, au Parc des expositions d’Abidjan, ces femmes vendent leurs produits et se créent un réseau d’affaires.
Marguerite Kosso, présidente de la Société coopérative des fabricantes d’Attiéké de Kouté (SOCOOFAK), elle, commercialise de l’Attiéké déshydraté, un met à base de semoule de manioc, très prisé en Côte d’Ivoire.
Avec son Attiéké déshydraté, dont la durée de conservation peut aller d’un à deux ans, Marguerite Kosso vend aujourd’hui son produit en France, en Italie et aux Etats-Unis. Au SARA, elle cherche à nouer des contacts et se faire d’autres marchés.
Sa coopérative regroupe 200 femmes et réalise un chiffre d’affaires entre 5 et 10 millions de Fcfa par an. La production, dit-elle, se fait de façon manuelle, mais pour conquérir davantage de marchés, il leur faut une usine de transformation.
Sur la ligne des exposantes, Anastasie Assassy Kouadio, une transformatrice de produits vivriers, présidente de la coopérative Union vivrière de Toumodi, propose de la pâte d’arachide ainsi que de l’huile d’arachide, de la poudre de piment et de l’attiéké sans amidon.
La coopérative, comprenant 400 femmes et une quinzaine d’hommes, produit du maraîcher et fait la transformation. Grâce au projet AFAWA, mis en œuvre par ONU Femmes Côte d’Ivoire, Anastasie Assassy Kouadio déploie son business.
L’ONU Femmes appuie ces productrices du secteur du vivrier dans la formation, les techniques commerciales, l’organisation de leurs activités et la vente en ligne. L’institution a même créé une plateforme électronique pour présenter leurs produits.
Mme Jeannette Brou Koffi, présidente de la coopérative des moissonneurs de Toumodi, offre du couscous de banane. Déshydraté, ce couscous de banane peut durer un an. Ce nouveau produit, qui peut se consommer avec du lait, selon elle, est dégusté par des visiteurs qui le découvrent.
La coopérative des moissonneurs qui revendique 4.000 membres, cultive de la banane plantain sur une superficie de 1.000 hectares. Après la production, elle confie qu’elles perdent « au moins la moitié de la production », c’est pourquoi elles ont décidé de se lancer dans la transformation.
Sur son étal, Mariam Ulrich (21 ans), de l’entreprise Eho service Ivoire, basée à Dimbokro (centre), expose du savon et de l’huile cosmétique à base de noix de cajou. Elle commercialise ces produits dans cette entreprise familiale depuis 2016.
Le projet Appui aux coopératives des femmes dans le secteur du vivrier (AFAWA) cible, entre autres, les filières riz, maïs, fonio, mil, sorgho, blé, niébé (légumineuse), manioc, igname, patate douce, piment, tomate, gombo et aubergine.
D’un montant global de 1,8 milliard de Fcfa, ce projet s’étend sur trois ans (avril 2021-avril 2024). Il vise la résilience alimentaire des populations et l’amélioration économique des femmes actives dans le secteur agricole, notamment celles positionnées sur les cultures vivrières de base.
AP/APA