L’opposition politique en République centrafricaine a exprimé sa vive indignation après l’interdiction de la marche qu’elle avait prévue le 4 avril pour protester contre la gestion du gouvernement et les tensions sécuritaires dans le pays.
Après la suspension de leur marche prévue le 4 avril, les leaders de l’opposition centrafricaine dénoncent une atteinte aux droits démocratiques, notamment la liberté de manifester, dans un contexte où les revendications populaires se multiplient.
Cette marche, qui visait à exprimer le mécontentement face à l’instabilité persistante et à la gestion des affaires publiques par le gouvernement, a été suspendue par les autorités sous prétexte de préoccupations sécuritaires. Les organisateurs de l’événement, réunis au sein de plusieurs partis politiques, affirment que l’interdiction s’inscrit dans une volonté de museler toute forme de contestation.
« Cette décision est une tentative de réduire au silence l’opposition et les citoyens qui demandent un changement », a réagi un porte-parole de l’opposition, ajoutant: « Nous continuerons à défendre pacifiquement notre droit à manifester et à exprimer nos préoccupations. »
Le gouvernement justifie cette interdiction par la nécessité de maintenir l’ordre public dans un pays encore fragilisé par des conflits armés récurrents et des violences, en particulier dans le nord et l’est du pays. Les autorités craignent que cette manifestation ne dégénère en affrontements violents.
La situation politique en Centrafrique est particulièrement tendue depuis les récentes élections, entachées de soupçons de fraude. L’opposition accuse le gouvernement de verrouiller le débat public et d’entraver les libertés fondamentales. Le climat reste donc très polarisé à l’approche de la date de la manifestation.
TE/Sf/APA