Le prêt de la Banque africaine de développement (Bad) doit permettreau Cameroun de mettre en œuvre la première phase du Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (Parsec).
Nous sommes au 21e siècle, mais l’accès universel à l’électricité n’est toujours pas atteint dans la plupart des pays du continent africain. Le Cameroun, qui en fait partie, veut avancer à pas de géant.
Pour le soutenir dans cette démarche, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, le 14 décembre 2023, un prêt de 74,25 millions d’euros. Cet accompagnement, a indiqué un communiqué reçu à APA, vise entre autres le renforcement de capacités des ressources humaines afin que le Cameroun dispose d’une masse critique de personnel qualifié pouvant servir sur toute la chaîne de valeur du secteur de l’électricité, de la production à la commercialisation.
Objectif : faciliter des réponses plus rapides aux besoins technologiques, organisationnels, environnementaux, climatiques et financiers dans le secteur. « Le programme appuiera l’État camerounais à réaliser les réformes nécessaires du secteur énergétique en 2024 et 2025 pour permettre au pays de produire, à terme, de l’énergie électrique en quantité abondante pour couvrir la totalité de ses besoins nationaux de 5000 mégawatts et réaliser suffisamment de réserve pour devenir un pays exportateur d’énergie vers ses voisins, notamment le Tchad », a expliqué le document.
En outre, il permet « à la Banque africaine de développement d’apporter une valeur ajoutée dans son appui au redressement du secteur de l’électricité au Cameroun. Il bénéficie d’importants effets de levier par le biais de son articulation avec différents plans de redressement du secteur de l’électricité. Ces différentes actions, menées dans le cadre d’un dialogue de haut niveau avec le gouvernement, sont de nature à hisser la Banque au rang de partenaire de choix du Cameroun », a déclaré Serge N’Guessan, Directeur Général région Afrique centrale et responsable du bureau pays de la Bad au Cameroun.
Les réformes souhaitées, est convaincue l’institution financière ouest-africaine, permettront au Cameroun de réduire ses pertes commerciales d’électricité, d’améliorer le recouvrement des redevances et de mieux maîtriser les flux d’énergie dans le segment de la distribution à travers la migration du comptage du mode post-payé vers le prépayé et l’installation des compteurs intelligents, y compris dans les bâtiments publics.
Le Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (Parsec) aidera également à élaborer et mettre en œuvre un plan d’information-éducation-communication au profit des populations pour vulgariser le nouveau mode de comptage et initier les clients au prépaiement.
Enfin, pour renforcer la capacité de planification du secteur de l’électricité, il contribuera à l’élaboration d’un Plan directeur intégré à moindre coût couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électricité au Cameroun et qui prend en compte les préoccupations en matière de genre.
ID/te/APA