L’affaire qui opposait la société minière Essakane à l’Etat Burkinabè avait été réglée à l’amiable après une longue procédure judiciaire.
Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a recu, mardi 10 décembre 2024, les premiers lingots d’or issus du traitement de la cargaison de charbon fin de la mine d’or d’Essakane, cédée à l’État burkinabè.
Il s’agit de 44 lingots d’or d’un poids total de 93,197 kg d’une pureté élevée, ainsi qu’environ 1,628 kg de scories.
Ils sont issus de 142,37 tonnes de résidus miniers après neutralisation de l’arsenic, soit 32,31 % de la quantité totale de la cargaison remise.
« Cette première quantité sera destinée à alimenter la réserve nationale d’or », a assuré le Chef du gouvernement.
Les résidus miniers ont été traités par la société Golden Hand SA, détenue à 40% par l’Etat.
Pour le Premier ministre, c’est une marque de promotion de l’expertise nationale dans le secteur minier. « Plus jamais notre charbon fin n’ira hors du pays pour être traité. Il sera traité efficacement par nos chimistes, à partir d’une technologie 100 % burkinabè, par nos frères et sœurs burkinabè, afin de contribuer à consolider notre économie pour un développement endogène, durable et profitable à tous », a déclaré Jean Emmanuel Ouédraogo.
Les résidus miniers ont été confiés à la société Golden Hand SA, à la suite d’un accord transactionnel entre la société IAMGOLD ESSAKANE SA et l’État en décembre 2023.
Au terme de cet accord, outre le paiement d’une amende de 9 milliards F CFA par la société IAMGOLD ESSAKANE SA, il a été convenu de l’abandon, au profit de l’État, de l’ensemble de la cargaison de charbon fin, objet du différend, soit au total plus de 440 tonnes de résidus miniers.
En janvier 2024, le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, avait inauguré les activités de l’usine de traitement des résidus miniers Golden Hand SA.
La société GOLDEN HAND SA est détenue par des nationaux à hauteur de 40 % pour l’État burkinabè et de 60 % pour le secteur privé national.
DS/ac/APA