Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a rencontré l’ambassadeur de Chine, Chen Zhihong, pour discuter de l’exploitation minière illégale impliquant des ressortissants chinois.
Plusieurs ministres ont pris part à la réunion entre le Premier ministre malien et l’ambassadeur de Chine autour de l’orpaillage clandestin impliquant des Chinois. Notamment ceux des Affaires étrangères, de la Sécurité, des Mines, de l’Environnement, ainsi que les secrétaires généraux de la Justice et de l’Administration territoriale.
Le Premier ministre a réaffirmé la position des autorités de transition, mettant l’accent sur la tolérance zéro envers toute activité minière illégale.
Il a exprimé ses vives préoccupations concernant la participation des ressortissants chinois à l’orpaillage illégal entre 2021 et 2025. Il a dénoncé les graves conséquences environnementales et sociales de ces pratiques et a exigé « l’arrêt immédiat de toute activité illégale » menée par des entreprises ou des individus ne respectant pas la législation malienne. Il a également insisté sur l’importance, pour tout investisseur, de se conformer aux autorités compétentes avant d’entamer toute activité.
De son côté, l’ambassadeur chinois a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a proposé la création d’un mécanisme de coordination entre l’ambassade et les autorités maliennes pour assurer le respect strict des lois.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par deux tragédies. Le 17 février 2025, un glissement de terrain sur un site d’orpaillage à Bilalikoto, dans la commune de Dabia (région de Kayes), a fait 48 victimes.
Quelques semaines plus tôt, un autre accident avait frappé la région de Koulikoro, à Kokoyo. En réponse à ces événements, le gouvernement malien a suspendu les permis artisanaux accordés aux étrangers, abrogé les décrets de certains responsables locaux et lancé la dissolution du conseil communal de Dabia.
MD/te/Sf/APA