Les tensions politiques se sont accrues au Togo depuis l’adoption de cette nouvelle Constitution parlementaire, marquant le passage du pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Les principaux partis d’opposition au Togo ont exprimé mercredi leur ferme détermination à s’opposer à la nouvelle constitution adoptée mi-avril dans le pays, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti des Togolais (PT) à Lomé, la capitale.
« Malgré les vives protestations de la population, des organisations de la société civile et de l’opposition, les dirigeants du pays sont restés inflexibles. Ils ont voulu leur Constitution, ils l’ont élaborée, votée et promulguée. Qu’elle reste la leur », ont déclaré les organisateurs dans un communiqué à l’issue de la conférence.
Le 6 mai, le président Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle constitution adoptée par les députés en deuxième lecture le 19 avril, lui assurant de rester au pouvoir après la victoire écrasante de son parti, l’Union pour la République (Unir), lors des élections législatives et régionales du 29 avril.
Selon les dispositions de cette réforme constitutionnelle, le pouvoir sera désormais entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, qui sera automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Une position actuellement occupée par Faure Gnassingbé, président de l’Unir.
« Nous devons résister en menant une lutte citoyenne, une lutte de libération », ont déclaré les partis d’opposition. « À cet égard, nous appelons chaque Togolais, quel que soit son domaine d’activité ou son statut social, dans l’administration ou non, civil ou non, à se sentir concerné, à se mobiliser et à jouer son rôle de citoyen où qu’il soit », ont-ils ajouté.
Les manifestations de rue sont interdites au Togo depuis 2022, à la suite d’une attaque au grand marché de Lomé au cours de laquelle un gendarme a été tué. Deux journées de manifestations prévues les 12 et 13 avril par l’opposition et des groupes de la société civile pour protester contre la nouvelle Constitution n’ont pas pu avoir lieu, les membres de l’opposition étant empêchés de se regrouper par les forces de l’ordre.
Les tensions politiques se sont accrues au Togo depuis l’adoption de cette nouvelle Constitution parlementaire, marquant le passage du pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Faure Gnassingbé est arrivé à la présidence du Togo en 2005, succédant à son père Eyadéma Gnassingbé, qui était au pouvoir pendant près de 38 ans.
Avec AFP