Une importante quantité de bananes a été saisie dimanche 16 mars au port d’Annaba, dans l’est de l’Algérie, alors que ce fruit se fait rare sur le marché et que son prix connaît une flambée inédite depuis le début du Ramadan.
Une opération contre la spéculation sur le marché algérien des fruits, menée conjointement par les services des douanes et la police, a permis d’intercepter 34 conteneurs de bananes, stockés dans l’enceinte portuaire, selon plusieurs médias algériens.
L’ouverture d’une enquête a été ordonnée ainsi que le transfert des bananes saisies vers le groupe public Agrodiv.
« Tous ces conteneurs vont être saisis », a déclaré un responsable algérien, évoquant une tentative de spéculation illégale, sévèrement punie par la législation algérienne.
Le fruit, largement consommé durant le mois de jeûne, est devenu quasi introuvable dans de nombreuses villes du pays.
Son prix a doublé, atteignant les 800 dinars le kilogramme, soit environ 5,70 euros, contre environ 400 dinars avant Ramadan.
Des cas de ventes discrètes à des clients privilégiés ont également été signalés, malgré les prix élevés.
Le 10 mars, 27 quintaux de bananes ont été saisis au marché de gros de Htatba, dans la wilaya de Tipaza.
La forte volatilité autour de la banane, pourtant considérée comme un produit régulateur dans le secteur des fruits, met en lumière les tensions sur les circuits d’importation et de distribution.
SL/te/Sf/APA