Le Fonds africain de développement (Fad) et Smart Africa Alliance viennent de lancer un projet de 1,5 million de dollars pour améliorer les écosystèmes du commerce numérique et électronique sur le continent noir.
En Afrique, la croissance rapide de la pénétration d’Internet et de l’utilisation de la téléphonie mobile ont favorisé l’adoption d’innovations mobiles. Celles-ci ont fortement stimulé l’inclusion financière et encouragé le recours au paiement électronique, établissant ainsi une base solide pour le développement du commerce électronique sur le continent.
Pour soutenir cet élan, le Fonds africain de développement et Smart Africa Alliance ont lancé, ensemble, mardi, un projet de 1,5 million de dollars, visant à rationaliser les politiques en matière de commerce numérique et électronique dans dix pays africains.
Le Projet d’appui institutionnel aux politiques de paiements numériques et de commerce électronique pour le commerce transfrontalier (IDECT, sigle anglais) évaluera les lacunes en matière de politiques dans les écosystèmes de commerce numérique électronique de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Ghana, du Liberia, de l’Ouganda, du Soudan du Sud, du Zimbabwe, de la République du Congo, de São Tomé-et-Príncipe et de la République démocratique du Congo.
Le projet prévoit la mise en œuvre de programmes régionaux de formation et de renforcement des capacités axés sur les paiements électroniques transfrontaliers et le commerce électronique pour les gouvernements, le secteur privé et les petites et moyennes entreprises (PME). Quelque 600 participants devraient y prendre part, dont 60 % de femmes et de jeunes.
Un programme de formation en ligne certifié qui tient compte de la dimension de genre et traite des défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes dans les domaines du commerce numérique et du commerce électronique sera également conçu et dispensé à 2 500 participants, dont 60 % seront des femmes.
« Cette initiative va stimuler le développement de politiques de paiement électronique harmonisées, du renforcement des capacités et de cadres qui intègrent la dimension de genre, et favoriser à terme un écosystème de commerce numérique qui génère des opportunités d’emploi sur l’ensemble du continent », a déclaré la directrice générale de la Bad pour la région Afrique australe, Leïla Mokaddem.
« Le projet IDECT témoigne de notre engagement à favoriser la transformation numérique et la croissance économique en Afrique. En comblant les lacunes en matière de politiques et en promouvant une formation qui tienne compte de la dimension de genre, nous jetons les bases d’un écosystème prospère de commerce numérique et de commerce électronique », a indiqué Lacina Koné, directeur général de Smart Africa.
ARD/ac/APA