L’ancien président sud-africain, Zacob Zuma n’est plus membre du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), dont il a été exclu, selon un média public.
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud a expulsé l’ancien président Jacob Zuma qui, au cours des sept derniers mois a insisté sur le fait qu’il était toujours membre de l’ANC bien que dirigeant un autre parti qui s’est présenté aux élections tenues il y a deux mois.
La South African Broadcasting Corporation (SABC, radiodiffusion publique), organisme public, a indiqué dimanche en fin de journée qu’elle était en possession de documents confirmant l’expulsion de M. Zuma, bien que l’ANC n’ait pas encore publié de déclaration officielle.
La chaîne publique a déclaré que la commission nationale de discipline de l’ANC avait jugé M. Zuma coupable d’avoir porté atteinte à l’intégrité du parti en collaborant avec le parti uMkhonto weSizwe (MK), en contradiction avec les objectifs et les politiques de l’ANC.
Zuma a fait campagne pour le parti MK, qui a obtenu 58 sièges lors des élections législatives de mai.
Bien qu’il prétende être membre de l’ANC, l’ancien président a été ironiquement présenté comme le président du MK et a été le visage du logo du parti qui figurait sur les bulletins de vote.
M. Zuma, qui a dirigé l’Afrique du Sud pendant près de dix ans et a été président de l’ANC, est confronté à des tensions croissantes avec l’actuel président Cyril Ramaphosa.
L’ANC, au pouvoir depuis 1994, a vu sa majorité parlementaire s’effriter lors des dernières élections, n’obtenant que 40 % des voix et obligé de former un gouvernement de coalition.
En janvier, M. Zuma a été suspendu par l’ANC, signe d’une division croissante au sein du parti.
Il dispose à présent de trois semaines pour faire appel de l’expulsion auprès de la commission nationale d’appel de l’ANC.
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