En fin 2022, le pays de la Teranga avait une puissance installée de 1789 mégawatts.
Le gouvernement sénégalais s’est engagé à arriver à un taux d’électrification de 100% en 2050. Mais au regard des efforts faits en matière de production d’électricité, le pays peut arriver à l’accès universel en 2025. « Notre ambition est un accès universel à l’électricité en 2030, mais au regard des capacités de production, le Sénégal peut y arriver dès 2025 », a affirmé ce mardi à Dakar, Issa Dione, Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies.
S’exprimant lancement du processus d’élaboration de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE) pour la période 2024-2028, M. Dione a souligné que l’autre objectif est de porter le mix énergétique de 30% actuellement à 40%. « Il est aussi à noter le renforcement du parc de production d’électricité avec une puissance installée en fin 2022 de 1789 MW dont 30% en énergies renouvelables. Il y a également l’atteinte d’un taux d’électrification en milieu rural de 60% sur la voie de l’accès universel en 2025 est un autre résultat phare de la mise en œuvre des actions la LPDSE 2019-2023 », a indiqué Issa Dione, rappelant que le secteur de l’énergie depuis plus de deux décennies a adopté tous les cinq ans une lettre de Politique qui constitue la référence de toutes ses interventions.
La LPDSE en vigueur, signée en octobre 2019 par les ministres en charge du Pétrole et des Energies et de l’Economie, du Plan et de la Coopération a permis de définir les orientations du secteur à l’horizon 2023, en collaboration avec tous les acteurs y compris la société civile et le secteur privé. Il s’agit de a mise en place des préalables à la production du pétrole et du gaz local et la sécurisation de la logistique d’approvisionnement en hydrocarbures du pays ; l’accès universel et durable à des services de l’électricité à moindre coût (à travers le Gas-to-power et les énergies renouvelables) ; la sécurisation de l’approvisionnement des ménages en énergie durable et optimale de cuisson ; et le parachèvement de la réforme du cadre légal et réglementaire du secteur et l’amélioration du dispositif de pilotage, de régulation et de suivi.
« Cette LPDSE 2019-2023 s’est exécutée dans un contexte difficile dès les premières années de mise œuvre avec l’imprévisible crise sanitaire (COVID) qui a bouleversé toutes les prévisions. Cette situation a certes impacté les calendriers de réalisation des actions mais elle a révélé la résilience des acteurs du secteur qui ont répondu à ce choc par la multiplication des efforts en vue de poursuivre les programmes et minorer les effets sur les délais », a expliqué le Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies.
A l’en croire, d’importants résultats ont été atteints avec entre autres, un cadre légal et réglementaire renforcé par l’adoption d’un nouveau code pétrolier, du code gazier, de la loi sur le contenu local mais également du code de l’électricité. Toutes ces mesures jettent déjà les bases d’un meilleur profit de l’exploitation des ressources en hydrocarbures, de l’implication de notre secteur privé national mais également de l’utilisation du combustible produit localement pour la production d’électricité à moindre coût avec l’exécution des préalables de la stratégie Gas-to-power.
TE/ac/APA