Participant à la Conférence de l’Union africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité à Nouakchott, le chef de l’Etat sénégalais a plaidé pour l’inclusivité dans le système éducatif.
La Conférence de l’Union africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité s’est ouverte lundi 9 décembre 2024, au Centre de Conférences Al Mourabitoune à Nouakchott, sous le thème ambitieux : « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21e siècle ».
Organisé sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie et président en exercice de l’Union africaine (UA), l’événement a rassemblé des dirigeants africains, des ministres, des experts et des membres de la société civile pour débattre des enjeux éducatifs du continent.
Arrivé à Nouakchott ce mardi, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a pris part à la rencontre des chefs d’État. Il a souligné l’importance d’une éducation inclusive et de qualité. « Nos jeunes, qui représentent plus de 60 % de la population africaine, sont non seulement notre avenir, mais aussi notre présent. Si nous ne leur offrons pas les outils nécessaires pour réussir, nous hypothéquons l’avenir de notre continent », a-t-il déclaré dans un discours relayé sur la page Facebook de la Présidence sénégalaise.
M. Faye a particulièrement mis en lumière la nécessité de garantir l’accès à l’éducation pour les jeunes filles et les populations rurales, souvent laissées pour compte. « Une éducation inclusive et de qualité est le moyen le plus sûr de briser les cycles de pauvreté qui entravent nos communautés les plus vulnérables », a-t-il relevé.
En évoquant la responsabilité collective des États africains, il a exhorté ses pairs à collaborer pour bâtir une économie capable de retenir les talents du continent et de répondre aux aspirations de la jeunesse. « L’Afrique doit investir dans ses propres ressources humaines et donner aux jeunes les opportunités qu’ils méritent », a-t-il affirmé.
Un appel au leadership africain
Au cours de la cérémonie, le président Paul Kagame du Rwanda a également soulevé l’importance du leadership local dans la gestion des ressources africaines. « Il revient à l’Afrique de mieux gérer nos ressources. Compter uniquement sur un soutien extérieur n’est pas une stratégie réaliste. Des partenariats efficaces ne doivent pas être confondus avec la délégation de responsabilité ou de leadership », a-t-il déclaré, dans un message publié sur sa page Facebook.
Cette conférence, qui a vu la participation de figures majeures telles que le président Abdelmadjid Tebboune d’Algérie, le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, et le Directeur exécutif adjoint de l’Unicef Ted Chaiban, a réaffirmé l’engagement des États africains à investir dans l’éducation et l’employabilité des jeunes.
ARD/Sf/ac/APA