Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a lancé un appel pressant aux autorités mozambicaines pour qu’elles enquêtent sur les exécutions extrajudiciaires qui auraient été perpétrées par les forces de sécurité du pays à la suite des manifestations post-électorales.
Selon certaines informations, au moins 30 personnes ont perdu la vie lors des manifestations qui ont suivi les élections contestées du 9 octobre.
La période allant des élections jusqu’au 7 novembre a été marquée par une escalade de la violence et des tactiques répressives visant les manifestants participant à des rassemblements pacifiques.
En plus des décès signalés, environ 200 personnes ont été blessées et au moins 300 ont été arrêtées au cours de cette période tumultueuse.
Les experts des droits de l’homme des Nations Unies ont exprimé leur profonde inquiétude face aux violations des droits fondamentaux observées au Mozambique, notamment le ciblage délibéré de manifestants non armés et le recours excessif à la force par les forces de l’ordre chargées de disperser les rassemblements pacifiques.
Les experts ont appelé les autorités mozambicaines à mener d’urgence des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les cas d’exécutions illégales.
« Nous appelons les autorités mozambicaines à enquêter rapidement et de manière impartiale sur tous les homicides illégaux », ont déclaré les experts.
Ils ont souligné l’importance de créer un espace sûr et inclusif pour que tous les citoyens, en particulier les femmes et les filles, puissent participer aux processus politiques sans craindre la violence ou la répression.
En outre, les experts ont tiré la sonnette d’alarme sur les violations signalées de la liberté des médias, citant des cas d’attaques, d’intimidation et de harcèlement visant des journalistes.
Ils ont également condamné les perturbations de l’accès à Internet, qui ont coïncidé avec des manifestations prévues, limitant la circulation de l’information et étouffant la liberté d’expression.
JN/fss/Sf/te/APA