Une soixantaine d’arrestations ont été opérées suite à une campagne virale sur les réseaux sociaux, encourageant les jeunes à s’engager dans une migration irrégulière de masse.
Cette semaine, la police des villes de Tanger et Tétouan, situées dans le nord du Maroc, a procédé à l’arrestation de soixante individus, dont des mineurs, pour leur implication présumée dans la fabrication et la diffusion de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, visant à encourager la migration irrégulière.
Les unités de cybervigilance de la sécurité nationale ont détecté, sur les réseaux sociaux, des contenus numériques incitant directement à franchir, à la date du 15 septembre, la barrière de sécurité entre la ville marocaine de Fnideq et l’enclave espagnole de Ceuta, selon une source officielle autorisée.
Ces plateformes incitent également les utilisateurs de sites et d’applications de réseaux sociaux à s’engager dans la migration irrégulière collective, a précisé la même source à l’agence de presse marocaine MAP.
Les investigations techniques et les enquêtes de terrain ont permis à la police d’identifier et d’arrêter treize individus impliqués dans la publication et le partage de contenus numériques, sur la base de données fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
La police a également appréhendé quarante-sept autres suspects à Tanger, à leur arrivée dans la ville via la gare ferroviaire et la gare routière.
Tous les individus font l’objet d’une enquête judiciaire afin de déterminer les véritables motivations de leurs actes.
Des enquêtes sont également en cours pour identifier toutes les personnes impliquées dans la fabrication et la diffusion de contenus et de fausses nouvelles encourageant la migration irrégulière.
Une campagne s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, appelant à un rassemblement de masse pour traverser illégalement l’enclave espagnole de Ceuta, le 15 septembre.
Les messages, circulant principalement sur TikTok et Instagram, exhortent les jeunes Marocains à se rassembler dans la ville frontalière de Fnideq et à tenter de traverser Ceuta via la frontière d’El Tarajal.
Depuis des années, le Maroc intensifie ses efforts pour lutter contre la migration irrégulière.
L’agence de presse espagnole EFE a rapporté que les services de sécurité marocains ont empêché un total de 14 648 migrants d’entrer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au cours du mois d’août.
L’année dernière, la police marocaine a arrêté environ 28 863 migrants irréguliers, dont 18 820 individus de différentes nationalités étrangères.
Environ 121 réseaux criminels ont été démantelés et 594 organisateurs et médiateurs de migration ont été arrêtés.
La police a également confisqué 707 faux documents d’identité liés à des cas de migration irrégulière, ainsi que 215 bateaux et 31 navires utilisés pour tenter de franchir illégalement la frontière.
MN/te/Sf/APA