L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en collaboration avec l’Agence italienne pour la Coopération au développement (AICS), a lancé mardi à Dakar, un projet régional pour renforcer l’accès à l’information migratoire en faveur des jeunes ouest africains, a constaté APA.
« Ce projet voudrait informer les jeunes filles et garçons non seulement sur les dangers de l’immigration, mais aussi sur les opportunités qui s’offrent à eux dans leurs pays d’origines, dans leur sous-région et ailleurs comme en Europe », a expliqué le directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Dimitri Sanga.
Mis en œuvre au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Sénégal, le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » est soutenu par l’Agence italienne pour la Coopération au développement (AICS) pour un montant de 3 millions d’euros, soit près de 2 milliards de FCFA.
A en croire ce dernier, ce projet ne concernera pas seulement les candidats potentiels à l’immigration, mais il sera élargi à leur communauté et surtout aux média qui transmettent l’information « pour qu’ils ne se concentrent pas seulement sur les problèmes relatifs à l’immigration, mais pour qu’ils puissent aussi présenter objectivement les opportunités qu’il y a dans la région ».
Selon Dimitri Sanga, il existe un peu partout en Afrique des traités de libre circulation et d’établissement des biens et des personnes qui doivent être connus pour ainsi permettre aux migrants « de prendre des décisions éclairées en tant qu’être humain ».
De façon concrète, le projet se focalisera sur le renforcement des capacités des médias et des jeunes journalistes afin de permettre aux jeunes d’accéder à une information fondée sur des normes d’éthique, en relation avec la migration et les droits humains.
A cela va s’ajouter le renforcement de la protection des journalistes pour promouvoir une approche équilibrée entre les sexes, en impliquant les jeunes femmes journalistes et en donnant aux femmes migrantes une voix dans le discours sur la migration. Des rencontres et des échanges d’informations entre journalistes de la sous-région et européens sont également prévus.
Le projet vise enfin à soutenir les artistes africains qui souhaitent informer les jeunes sur la migration et sur les opportunités locales.
ARD/te/APA