A Nouakchott, des religieux africains veulent enraciner et propager le « vrai islam » modéré.
Des dizaines d’oulémas africains prennent part à une conférence, ouverte mardi à Nouakchott, sur l’importance de la tolérance et de la modération dans le comportement des musulmans. Cette rencontre, la première du genre, est initiée par le Forum international pour le renforcement de la paix dans les sociétés musulmanes, dirigé par le célèbre érudit mauritanien Cheikh Aballah Ben Beya sous le thème : « rôle de l’islam en Afrique : la tolérance et la modération face aux luttes intestines ».
A lire aussi:
L’éducation et la tolérance, deux remparts contre la violence (imam)
La réunion vise à trouver les voies susceptibles d’instaurer une coopération entre les plus grands oulémas musulmans en Afrique et à harmoniser la position de ceux-ci par rapport au défi qu’est l’extrémisme qui menace l’unité et les intérêts de la oumma islamique, la communauté des croyants musulmans.
« La responsabilité dans l’ancrage de la culture de tolérance et de modération est énorme et extrêmement importante et se trouve aujourd’hui sur les épaules des oulémas », a déclaré le président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani, dans son discours d’ouverture.
A lire aussi: Fès abrite la 3ème session de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains
Il s’est dit « convaincu que les résultats de la conférence auront un impact positif dans l’enracinement et la propagation des nobles valeurs de l’Islam, dont essentiellement l’acceptation de l’autre et le rejet de l’extrémisme ».
Le conclave connait une large participation de religieux africains dont les confréries musulmanes du Sénégal, notamment les tijanis de Medina Baye de Kaolack, environ 200 km à l’est de Dakar, la capitale.
MOO/te/APA