Le congrès de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, a pris fin sur la mise en place d’un nouveau directoire confié aux proches du chef de l’Etat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, une démarche qui met fin aux ambitions de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Malgré son départ à la tête du pouvoir, ce dernier ne cessait de se présenter comme le fondateur de l’UPR et, partant de là, à en réclamer la présidence.
En prenant fin, dimanche soir, le congrès de l’UPF en a décidé autrement. En effet, c’est à l’unanimité des voix que les centaines de délégués ont décidé du renouvellement de l’ensemble des instances dirigeantes, allant de son président et ses adjoints à son comité exécutif en passant par son conseil national et son secrétaire général.
Ainsi, la présidence du parti est revenue à l’ancien ministre et diplomate Sidi Mohamed Ould Taleb Amar alors que le poste de secrétaire général a été confié à l’expert et haut cadre à la retraite, Fall N’guissali.
Ils sont tous des hommes de l’actuel président de la République, Ghazouani.
Avec cette nouvelle configuration de l’UPR, les ambitions de Ould Abdel Aziz de garder une mainmise sur cette formation politique sont réduites à néant.
Pourtant, l’ex-président avait tenté par tous les moyens de maintenir ses inconditionnels à la tête du parti afin de conserver l’influence sur la vie politique du pays, après avoir perdu le contrôle de l’exécutif.
Mais ces tentatives se sont heurtées à un refus catégorique de Ghazouani qui a fait convoquer le congrès du parti pour placer son équipe, ce qu’il a obtenu avec les décisions du congrès.
Mieux encore, de nombreuses petites formations politiques évoluant jusque là dans l’opposition ont fusionné avec l’UPR version Ghazouani, montrant ainsi leur satisfaction de son style d’ouverture sur la classe politique tous azimuts.
MOO/cat/APA