Le tracé des frontières maritimes marocaines, les nouveautés de la loi de Finances 2020, la fuite des cerveaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+Assabah+ écrit que les frontières maritimes des Etats côtiers sont actuellement régies par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ou Convention de Montego Bay (Jamaïque), signée le 10 décembre 1982. Cette «constitution» de la souveraineté des Etats sur leur espace maritime a été ratifiée par le Maroc en 2007.
Selon le quotidien, le ministre des Affaires étrangères a expliqué, devant la commission parlementaire ad hoc, que la loi actuellement en voie d’adoption avait été présentée pour trois raisons principales.
Primo, dans son discours à la Nation, le 6 novembre dernier, à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a clairement signifié que, le Maroc ayant concrètement réalisé son intégrité territoriale, tous les accords de coopération internationale ou de libre-échange devaient désormais prendre en compte un fait objectif, à savoir l’unicité du territoire marocain, et que nul ne devait faire le distinguo entre ses produits du sud et ceux du nord.
Secundo, le Maroc ayant signé, ces derniers temps, de nombreux accords internationaux de partenariats, il est aujourd’hui nécessaire pour lui d’harmoniser ces conventions avec sa souveraineté sur ses espaces maritimes, surtout que plusieurs textes en la matière, datant des années 70, sont devenus obsolètes. Il est donc du droit du Maroc de délimiter les 12 miles (environ 22 km) de ses eaux territoriales, les 200 miles de sa zone économique exclusive et les 350 miles de son plateau continental, et ce en concertation avec l’Espagne (Iles Canaries), la Mauritanie (enclave de Lagouira) et, à un degré moindre, le Portugal (Ile de Madère).
Tertio, sur le plan diplomatique, il s’agit aussi de concrétiser le fait que les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main.
Sous le titre « petites mais efficaces », +Aujourd’hui Le Maroc+ rappelle que pour relancer l’investissement, qui est le moteur de l’économie et de la croissance, il suffit parfois de quelques décisions et quelques mesures qui peuvent grandement redonner confiance à la communauté des affaires.
Cette année, à l’occasion de la loi de Finances 2020, les parlementaires ont levé une de ces aberrations qui truffent le corpus légal et fiscal marocain, que tout le monde avait fini par oublier mais qui, pourtant constituaient un frein au business, indique le quotidien.
En résumé, la loi de Finances a exonéré un groupe ou un holding quand il transfère la propriété des biens corporels, incorporels ou même financiers entre deux filiales, fait-il savoir, précisant qu’il n y aura plus que 1.000 dirhams (1 euro=10,7 DH) à payer, au titre du timbre et de l’enregistrement.
L’abandon de l’impôt occasionné par ce type d’opération dans le passé peut constituer un facteur de libération d’énergies pour le privé et surtout de reprise de confiance, estime la publication.
Pour sa part, +L’Opinion+ souligne que de plus en plus de jeunes marocains, déçus par les conditions de travail dans les administrations ou au sein des multinationales, optent pour les professions libérales au terme de leur formation académique.
Tout en rapportant les impressions de jeunes imbibés de valeurs qui préfèrent voler de leurs propres ailes en développant leur business pour être libres de leurs actes et ne rendre compte à personne, le journal fait observer que ces têtes bien constituées sont, entre autres, doctorants et ingénieurs qui pourraient être classés dans la catégorie «fuite des cerveaux», mais en interne.
Ce sont des cerveaux qui stagnent, et deviennent gérants ou restaurateurs, relève-t-il, regrettant qu’en dépit de la valeur ajoutée commerciale qu’ils génèrent, ces talents ne révèlent pas leur plein potentiel économique et intellectuel.
HA/APA