Renforcer la capacité digitale des jeunes intellectuels africains au service de leur continent, telle doit être la posture de l’Europe plutôt que de les attirer pour son propre développement, a plaidé samedi à Tanger le ministre marocain en charge de l’industrie et de l’économie numérique, Hafid El Alami.
« Il s’agit d’accompagner cette jeunesse à acquérir plus de compétences au lieu de nous dépouiller de nos ressources humaines », a martelé le ministre à l’ouverture de la 7ème édition du Congrès de la Technologie et de l’Innovation (CYFY Africa 2019).
Une telle attitude de l’Europe devrait permettre, selon le ministre marocain, « d’accompagner le développement du continent dont il a vraiment besoin » car, il estime que d’ici 20 à 30 ans, si rien n’est fait, l’Afrique se retrouvera sans ingénieurs high tech.
C’est dans cette logique que Hafid El Alami justifie le partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Inde, dans l’organisation du CYFY Africa.
« Si l’Inde reste un grand modèle mondial avec ses réalisations digitales remarquables, le Maroc constitue une véritable plateforme numérique au service de l’Afrique », a indiqué le ministre qui salue la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de par ses instructions pour propulser la dynamique digitale du Maroc.
A titre d’exemple, il cite le e-commerce qui enregistre une croissance annuelle de 50 pourcent tandis que quelque 13 millions de Marocains sont aujourd’hui connectés à internet.
Plus de 300 participants venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie dont plusieurs personnalités politiques, entrepreneurs, influenceurs, journalistes et membres de la société civile se sont retrouvés à Tanger pour des travaux de trois jours (7-9 juin) autour de la technologie et de l’innovation.
DNG/cd/APA