Les trois contrats décochés par Colas, à hauteur de €430 millions ont été officiellement signés en janvier 2025, ouvrant la voie à une nouvelle phase de modernisation des infrastructures de transport au Maroc.
Le groupe français Colas s’impose de nouveau sur le marché marocain des infrastructures ferroviaires. Le 5 février, le géant du BTP a annoncé avoir décroché trois contrats majeurs, attribués par l’Office national des chemins de fer (ONCF), pour le développement de la future ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech. Ces contrats, dont la valeur globale atteint près de 4,7 milliards de dirhams (environ 430 millions d’euros), marquent une étape cruciale dans l’extension du réseau ferroviaire marocain.
Les détails des contrats révèlent l’ampleur du projet. La filiale marocaine de Colas, Les Grands travaux routiers (GTR), a été sélectionnée pour réaliser le lot n°3 des travaux de génie civil, pour un montant de 1,9 milliard de dirhams (180 millions d’euros). Ce chantier, couvrant près de 40 kilomètres entre Kénitra et Casablanca, comprendra des terrassements, la construction de cinq ponts et divers ouvrages d’art. L’achèvement de ce lot est prévu pour la fin de l’année 2027.
Colas Rail, autre filiale du groupe, a également obtenu deux contrats d’envergure. Le premier porte sur la conception et la réalisation des voies ferrées, des systèmes de caténaires ainsi que des postes de transformation électrique, pour un montant de 2,1 milliards de dirhams (200 millions d’euros). En consortium avec la société d’ingénierie SETEC, Colas Rail interviendra sur une section à grande vitesse de 346 kilomètres à voie unique, ainsi qu’un tronçon de 112 kilomètres sur le réseau régional. La livraison de ce chantier est attendue pour 2028.
Le troisième contrat, d’une valeur de 530 millions de dirhams (50 millions d’euros), concerne la superstructure et des travaux de génie civil sur des voies en exploitation. L’ensemble de ces projets s’inscrit dans la continuité de la LGV Nord, qui relie déjà Tanger à Kénitra, et vise à prolonger le réseau jusqu’à Marrakech, en prévision de la Coupe du Monde de football 2030, coorganisée par le Maroc.
Ces nouvelles infrastructures ferroviaires illustrent la volonté du Maroc de moderniser ses moyens de transport, tout en promouvant une mobilité durable et en réduisant son empreinte carbone.
« Nous sommes fiers de contribuer au développement des infrastructures ferroviaires du Maroc pour le compte de l’ONCF. Ce projet illustre notre engagement en faveur du développement économique du Royaume et notre soutien aux grandes initiatives telles que l’organisation de la Coupe du Monde 2030 », a déclaré Francis Grass, vice-président exécutif de Colas pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique.
Hervé Le Joliff, vice-président exécutif de Colas Rail, a ajouté : « Après avoir réalisé les travaux de voies et de caténaires de la première ligne à grande vitesse du Maroc, entre Tanger et Kénitra, de 2014 à 2018, Colas Rail est honorée de poursuivre le développement du réseau à grande vitesse dans le Royaume. »
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