Les révélations ont été faites au cours de la présentation du rapport 2022 de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), mardi 28 novembre dernier.
D’après le président de cette structure, Moumouni Guindo, l’analyse des 32 rapports produits par les structures de contrôle et de régulation en 2022, démontre des irrégularités financières de 188,8 milliards de FCFA. Il a également indiqué que sa structure a transmis à la Justice 23 dossiers pour 23 milliards 855 millions de FCFA, soit en moyenne plus d’un milliard de francs CFA par dossier.
Dans ce rapport, il est aussi mentionné que « 1 077 écoles secondaires privées fonctionnent avec des arrêtés présumés faux, soit pour la création de l’école, soit pour son ouverture ». Il ajoute que « plusieurs de ces écoles ont pour promoteurs des fonctionnaires du Ministère de l’Education nationale ».
Par ailleurs, le président de l’OCLEI a souligné que « le montant total des fonds, présumés illicites identifiés sur les comptes bancaires des 23 personnes, s’élève à 21 milliards 335 millions de francs CFA alors que, dans la même période, leurs revenus légitimes s’élèvent à 1 milliard 106 millions de francs CFA ».
Il s’est également exprimé sur les déclarations de biens déplorant « la baisse drastique des dossiers transmis à la Cour Suprême ». Le rapport souligne qu’à la date du 31 décembre 2022, seuls 2 842 déclarations de biens avaient été faites.
Au chapitre des recommandations, le rapport suggère la mise en place d’un comité anti-corruption dans les organismes publics et la valorisation du contrôle interne, des inspections et du Contrôle général des services publics, pour favoriser la prévention. L’OCLEI demande aussi la dotation des juridictions de moyens logistiques, financiers et humains.
MD/ac/APA