Dans une démarche inédite visant à renforcer la protection sociale des étudiants, le Ministre malien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique a officiellement lancé l’Assurance maladie volontaire (AMV) pour les étudiants, lors d’une cérémonie tenue à Sikasso, la capitale de la région du Kénédougou.
Selon les données du Bulletin statistique de l’enseignement supérieur pour les années universitaires 2019-2022, le Mali comptait 147 855 étudiants inscrits dans les institutions d’enseignement supérieur en 2021-2022. Cette population croissante nécessite des mesures adaptées pour garantir leur bien-être et leur accès aux soins de santé. Jusqu’à présent, les étudiants étaient en grande partie exclus des dispositifs de couverture maladie existants, tels que l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et le Régime d’Assistance Médicale (RAMED).
L’introduction de l’AMV pour les étudiants s’inscrit dans la stratégie nationale visant à atteindre une couverture sanitaire universelle. Cette initiative permet aux étudiants de bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée à leurs besoins spécifiques, contribuant ainsi à réduire les inégalités en matière de santé. Le Mali rejoint ainsi d’autres pays africains qui ont mis en place des mécanismes similaires pour inclure les étudiants dans leur système de protection sociale.
À l’échelle internationale, plusieurs pays ont déjà intégré les étudiants dans leur système de couverture maladie. Par exemple, en France, les étudiants sont affiliés au régime général de la sécurité sociale, leur garantissant un accès aux soins de santé. De même, au Rwanda, le système de mutuelles de santé couvre l’ensemble de la population, y compris les étudiants. Le Mali s’inspire de ces modèles pour adapter une solution conforme à son contexte socio-économique.
Malgré cette avancée majeure, plusieurs défis subsistent. La mise en place effective de l’AMV nécessite une sensibilisation accrue des étudiants quant à l’importance de l’adhésion à ce nouveau dispositif. De plus, la question du financement et de la pérennité du système doit être abordée avec attention pour assurer une couverture efficace et durable.
Lors de son allocution à Sikasso, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique a réaffirmé l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie des étudiants. Il a souligné que la santé des étudiants est une priorité, car elle conditionne leur réussite académique et leur contribution future au développement du pays.
MD/te/Sf/APA