En septembre 2024, le Rwanda a mis en œuvre une réponse rapide et structurée, soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) face à sa première épidémie de la maladie à virus de Marburg, une infection virale grave au taux de mortalité oscillant entre 24 % et 88 %.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) salue la réponse rapide à l’épidémie à virus de Marburg, déclarée officiellement le 27 septembre 2025 au Rwanda après l’apparition de cas et décès inexpliqués à Kigali.
Cette maladie a représenté un défi sanitaire majeur, notamment pour les professionnels de santé en première ligne, révélant d’importantes failles dans les mesures de prévention et de contrôle des infections.
Une réponse rapide et coordonnée
Sous la direction du ministère de la Santé, le Rwanda a mis en œuvre une réponse rapide et structurée, soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Union européenne via ECHO, le FCDO britannique et d’autres partenaires. Ensemble, ils ont permis la mobilisation rapide d’experts, l’acheminement de fournitures essentielles et le renforcement des compétences du personnel de santé dès les premiers jours suivant la confirmation de l’épidémie.
L’OMS a apporté un appui technique et logistique décisif, incluant des équipements de protection, des tests de laboratoire, des outils de gestion des cas, ainsi qu’un accompagnement dans la coordination, la surveillance et la communication de crise.
Le Dr Brian Chirombo, représentant de l’OMS au Rwanda, a salué l’impact des financements d’ECHO et du FCDO, qui ont permis de renforcer la capacité de réponse, d’assurer la sécurité des soignants et d’améliorer les soins aux patients.
Renfort international et solidarité régionale
À la demande des autorités rwandaises, l’OMS a déployé une équipe multidisciplinaire d’experts dans des domaines clés : coordination, surveillance, laboratoires, soins cliniques, santé mentale, logistique et communication communautaire. En complément, 39 professionnels expérimentés venus du Libéria, de la Sierra Leone et de l’Ouganda ont été mobilisés via le programme AVoHC-SURGE, renforçant l’équipe nationale dans une démarche de coopération Sud-Sud.
Cette solidarité régionale, enrichie par une expérience terrain partagée et une proximité culturelle, a permis une réponse plus rapide et adaptée, devenant un modèle de gestion des urgences sanitaires en Afrique.
Formation et préparation renforcées
Avec l’appui des partenaires, de vastes sessions de formation ont été organisées à travers tout le système de santé, couvrant la détection précoce, la gestion des cas, la prévention des infections et l’engagement communautaire. Des directives actualisées ont été diffusées afin d’assurer une réponse cohérente et efficace à tous les niveaux.
Un modèle de partenariat réussi
Grâce à une coordination exemplaire et à un partenariat stratégique solide, le Rwanda a pu contenir l’épidémie avec un taux de létalité de 22,7 %, l’un des plus faibles enregistrés en Afrique pour ce virus. Cette réponse efficace témoigne de l’importance de la préparation, de l’investissement dans la santé publique et de la collaboration internationale.
Cette expérience constitue non seulement une réussite pour le Rwanda, mais aussi un exemple régional de réponse collective aux menaces sanitaires futures.
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