En Éthiopie, l’installation de nouveaux systèmes d’alimentation en oxygène dans les hôpitaux vise à répondre, de manière plus efficace, aux besoins critiques en matière de soins de santé.
Le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS, sigle anglais) et le ministère éthiopien de la Santé ont signé un accord portant sur un projet de 13,5 millions de dollars, financé par la Banque mondiale, pour l’achat et l’installation de systèmes d’alimentation en oxygène dans les établissements de santé du pays.
Ce partenariat stratégique vise à renforcer les capacités du système de santé éthiopien, à améliorer la préparation aux situations d’urgence et à procurer des avantages économiques considérables, souligne la note parvenue ce mercredi à APA.
L’installation de ces systèmes d’alimentation en oxygène dans les hôpitaux est un pas décisif vers l’amélioration de la qualité des soins en Éthiopie, affirment ses promoteurs. Selon ces derniers, le projet permettra non seulement de répondre aux besoins urgents en oxygène médical, particulièrement mis en lumière par la pandémie de COVID-19, mais aussi de garantir la disponibilité constante de ce gaz vital pour le traitement des patients dans tout le pays.
Il est ainsi attendu une réduction de la mortalité dans les situations d’urgence médicale et une amélioration globale de la prestation des soins de santé.
Un projet à fort impact économique
En plus de ses bienfaits sanitaires, ce projet promet d’apporter des avantages économiques significatifs. La mise en place des systèmes d’alimentation en oxygène permettra à l’Éthiopie de réduire sa dépendance aux importations coûteuses, tout en créant des emplois locaux liés à l’installation et à l’entretien des équipements.
« La mise en place de ces usines d’oxygène favorisera le transfert de compétences techniques et stimulera l’économie locale », a indiqué Mme Worknesh Mekonnen, directrice du bureau multipays de l’UNOPS et représentante auprès de l’Union africaine.
Selon les termes de l’accord, l’UNOPS sera responsable de l’achat et de l’installation des équipements de production d’oxygène, en veillant à ce que les systèmes soient conformes aux normes internationales de qualité et de sécurité.
« Ce partenariat nous permet de répondre aux besoins actuels tout en préparant les infrastructures de santé à faire face aux défis futurs », a ajouté Mme Mekonnen. En effet, ce projet s’inscrit dans une logique de renforcement durable des infrastructures sanitaires, avec une perspective à long terme d’amélioration des services de santé.
L’installation des systèmes débutera immédiatement et devrait être achevée d’ici décembre 2025, date à laquelle les unités d’oxygène devraient être pleinement opérationnelles dans les hôpitaux ciblés à travers le pays. Ce déploiement rapide permettra de doter les établissements de santé des outils nécessaires pour offrir des soins de qualité et renforcer leur résilience face aux crises sanitaires futures.
La Banque mondiale, principal bailleur de fonds de cette initiative, voit dans ce projet une opportunité de renforcer la capacité du système de santé éthiopien à répondre de manière plus efficace aux besoins de sa population.
ARD/Sf/te/APA