L’ex-président de l’Assemblée nationale était attendu à la barre de la Cour de Répression des Infractions Economiques et ( CRIEF) ce 06 avril 2023. Pour cas de maladie, Amadou Damaro Camara ne s’est pas présenté.
Le président de la chambre de jugement Francis Kova Zoumanigui, a décidé d’effectuer un transport judiciaire à la maison d’arrêt de Conakry afin de le juger sur place, contradictoirement et avec la présence des médias. Il a annoncé que cette audience se déroulera le 25 avril 2023.
Ce jeudi, Amadou Damaro Camara devait répondre pour « détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité ».
A l’ouverture de l’audience, le parquet spécial a révélé que l’ex-président de la neuvième législature de Guinée est souffrant, et serait d’ailleurs » sous perfusion », a déclaré Lazare Mamady Beauret, substitut du procureur spécial de ma CRIEF.
Partant de cette déclaration, Me Santiba Kouyaté avocat du prévenu a demandé à la cour la mise en liberté de son client pour cause de maladie.
Mais au vu du compte rendu médical d’hospitalisation signé par le régisseur de la Maison Centrale de Conakry, le président de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economique déclare que la Cour rejette la demande de mise en liberté provisoire formulée par le conseil de Amadou Damaro Camara.
En plus, au vu du compte rendu médical d’hospitalisation signé par le régisseur de la Maison Centrale de Conakry, la Cour dit et juge que par application des dispositions de l’article 483 du code de procédure pénale, la Cour se transportera sur le lieu de détention actuel de Amadou Damaro Camara sis à la Maison Centrale de Conakry le mardi 25 avril 2023 à 10h à l’effet de l’entendre à l’audience publique, contradictoire et médiatisée.
Ancien homme fort du régime d’Alpha Condé, renversé le 05 septembre 2021 par un coup d’état militaire, Amadou Damaro Camara a été inculpé et placé sous mandat depuis le 28 avril 2022 par la Cour de Répression des Infractions Economiques.
ASD/APA