Les militaires qui ont tenté de prendre le pouvoir ce mardi à Bissau ont échoué.
Umaro Sissoco Embaló est toujours président de Guinée-Bissau. La tentative de coup d’état menée par une partie de l’armée dans l’après-midi de mardi 1er février contre le chef de l’Etat élu à échoué, selon une source proche du chef de l’Etat bissau-guinéen qui a fait parvenir à Apa news une photo montrant le président Embaló installé dans son bureau entouré de collaborateurs.
En début d’après-midi, alors que le chef de l’Etat présidait un conseil des ministres extraordinaire, des tirs d’armes automatiques s’etaient fait entendre autour du palais du gouvernement.
Dans la capitale bissau-guinéenne, Bissau,des témoins ont rapporté que des mouvements importants de militaires étaient visibles autour de plusieurs sites sensibles dans la ville.
Ces bruits de bottes ont provoqué la confusion au sein des populations qui ont vidé le centre-ville. Par mesure de précaution, les écoles ont également libéré leurs élèves en attendant de voir l’évolution de la situation.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a dit suivre « avec une grande préoccupation la situation en Guinée-Bissau ».
« La Cédéao condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissaco Embaló et des membres de son gouvernement », poursuivait le texte.
L’organisation sous-régionale a demandé aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1973, a connu plusieurs coups d’Etat. Le dernier, qui date du 12 avril 2012, est survenu entre les deux tours d’une élection présidentielle contestée.
Des militaires avaient alors occupé la radio nationale, le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), avant d’attaquer à la roquette la résidence du Premier ministre sortant, Carlos Gomes Júnior. Le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, avait été arrêté à sa résidence ainsi que son chef de gouvernement.
ARD/Los/APA