A moins d’une semaine de la tenue du double scrutin (référendum et législatives) du 1er mars 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé lundi à Conakry, de ne plus reconnaitre Alpha Condé comme chef de l’Etat et exige désormais son départ sans conditions du pouvoir.
Au sortir d’une rencontre d’urgence, ce mouvement qui regroupe des acteurs politiques et de la société civile, considère « le refus de Alpha Condé de mettre en place la Haute Cour de Justice qui l’aurait jugé aujourd’hui, le FNDC, porteur des aspirations démocratiques du peuple de Guinée décide de ne plus reconnaître M. Alpha Condé comme président de la République de Guinée et demande purement et simplement son départ », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette plénière.
Pour atteindre ses objectifs, le FNDC appelle ainsi « tous les Guinéens à sortir massivement à partir de ce jeudi 27 février, pour aller exprimer leur refus à M. Alpha Condé, quant à son coup d’État Constitutionnel et empêcher par tous les moyens légaux, le putsch Constitutionnel de M. Alpha Condé », ajoute-t-il.
Condé « Je n’ai peur de personne ni en Guinée ni dehors »
Cependant, le président de la République en campagne à l’intérieur du pays, a mis en garde ceux qui tenteront d’empêcher le double scrutin du 1er Mars. « Le jour des élections, tous ceux qui veulent voter, allez voter. Ne craignez rien, nous allons assurer la sécurité. Tout le monde a le droit de voter ou de ne pas voter. Nous n’accepterons pas que des gens aillent casser les urnes. L’impunité est finie en Guinée. Quiconque viole la loi, sera désormais puni. N’acceptez pas qu’on vous envoie casser des urnes, parce que toute personne qu’on prendra, sera condamnée. Ce ne sera pas une condamnation à court terme, mais une condamnation ferme. Non seulement, on arrête le casseur, mais on arrête aussi le commanditaire», a prévenu Alpha Condé, avant d’ajouter qu’il n’a « peur de personne ni en Guinée, ni en dehors. Moi, je n’ai peur que de Dieu. Le pouvoir appartient au peuple. On fera ce que le peuple de Guinée veut », a-t-il laissé entendre.
Il faut rappeler que depuis octobre 2019, des manifestations contre un changement de Constitution en Guinée ont fait plus de 30 morts dans le pays.
SD/cgd/APA