Le Réseau africain de la commande publique (RACOP) se propose de renforcer et d’harmoniser les réformes des systèmes de la commande publique sur le continent, a déclaré, jeudi à Dakar, son président Saër Niang, soulignant que l’Afrique a plus que jamais besoin de renforcer les pratiques de gouvernance économique qui constituent un des piliers fondamentaux des politiques de développement.
« Le RACOP, dans une démarche de synergie, souhaite œuvrer pour conférer aux agences et administrations une dynamique articulée au nouvel environnement dans notre continent », a notamment dit M. Niang, ajoutant qu’« un tel objectif appelle à la célérité des procédures, à la modernisation des systèmes nationaux et à la dématérialisation des opérations ».
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la première Assemblée générale du RACOP, Saër Niang a indiqué que l’institution qu’il dirige « a plus que jamais besoin d’une relation de confiance avec les Etats, le secteur privé et la société civile afin d’optimiser la gestion des acquisitions de l’Etat et rationaliser ainsi les dépenses publiques ».
Il a ainsi réaffirmé la disponibilité du RACOP à jouer la partition à travers le conseil, la maitrise des risques et la démocratie dans la gouvernance des marchés publics sur notre continent, en fondant son offre sur « le constat que dans nos pays, la rareté des ressources renforce l’exigence de conférer efficience et rationalité aux dépenses publiques ».
Présidant l’ouverture de cette rencontre, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dione a, pour sa part, rappelé « l’impératif de l’utilisation efficiente et rationnalisée des ressources publiques, en réalité rares et limitées ».
La Banque mondiale estimait, il y a deux ans, les besoins du continent africain en matière d’infrastructures à 93 milliards de dollars par an, soit environ 15% du PIB continental, a rappelé M. Dione.
« Face à l’importance de tels besoins, il nous faut, a-t-il dit, innover en Afrique dans l’approche et la conduite des politiques publiques en marchés publics pour aller vite et bien dans la voie de l’efficacité et de la performance sans affecter le contrôle ».
De même, a-t-il ajouté, « nos procédures de passation et d’exécution des marchés publics doivent être revisitées pour atteindre une célérité satisfaisante dans la conduite des projets d’infrastructures qui portent le développement et le progrès social des nations dans la transparence ».
Le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République a, en outre, plaidé pour une modernisation de l’intervention des organes du système de la commande publique en les orientant davantage vers la digitalisation des procédures, « source d’efficacité, de diligence, de réduction des coûts et surtout de renforcement de la concurrence et de la transparence ».
ARD/te/APA